La Bourse de New York a fini en nette hausse jeudi, portée par de solides résultats et indicateurs aux États-Unis, mais aussi par les espoirs de voir la crise de la dette contenue en Europe et aux États-Unis: le Dow Jones a gagné 1,21% et le Nasdaq 0,72%.

Selon des chiffres définitifs, le Dow Jones Industrial Average a pris 152,50 points à 12 724,41 points, son plus haut niveau de clôture depuis plus de deux mois, et le Nasdaq, à dominante technologique, 20,20 points à 2834,43 points.

L'indice élargi Standard & Poor's 500 a progressé de 1,35% (ou 17,96 points) à 1343,80 points.

L'indice S&P/TSX de la Bourse de Toronto a progressé de 93,47 points, pour clôturer à 13 343,3.

«Le marché se concentre sur deux choses: des éléments fondamentaux avec des résultats meilleurs qu'attendu et les États-Unis qui devraient éviter un défaut de paiement, et la perspective d'un accord en Europe qui devrait apaiser les craintes», principalement d'un effet de contagion, a expliqué Peter Cardillo, d'Avalon Partners.

La plupart de la séance s'est effectuée alors que les Européens avaient annoncé un projet d'accord pour trouver une solution au problème de dette de la Grèce. L'annonce d'un accord concret a été faite peu avant la clôture du marché américain.

Le plan des dirigeants de la zone euro, d'un montant total de 158 milliards d'euros, prévoit une contribution substantielle des banques et des autres créanciers privés du pays.

«C'est interprété comme une chose (...) qui pourrait aider à contenir les craintes de contagion» à d'autres pays considérés comme fragile comme l'Espagne ou l'Italie, a souligné Peter Cardillo. «C'est un pas positif».

D'une manière générale, les investisseurs ont fait preuve d'un certain optimisme «du fait qu'on se rapproche de plus en plus d'un accord (sur le plafond de la dette, ndlr) aux États-Unis afin d'éviter un défaut de paiement» ainsi que de «quelques très bonnes publications trimestrielles», a observé Lindsey Piegza, de FTN Financial.

Une information du quotidien New York Times dans l'après-midi sur un compromis proche entre démocrates et républicains a dopé temporairement les indices avant qu'elle ne soit démentie par la Maison Blanche.

Les indicateurs économiques ont aussi soutenu le marché, avec une expansion de l'activité manufacturière dans la région de Philadelphie en juillet et un ralentissement conforme aux attentes de l'indice composite des indicateurs économiques avancés américains a ralenti en juin.

Cela a quelque peu compensé la déception sur le marché de l'emploi: les inscriptions au chômage hebdomadaires sont reparties en hausse dans la semaine du 10 au 16 juillet.

Le secteur bancaire a emmené les indices, la banque Morgan Stanley (+11,42% à 24,20 dollars) en tête. Le groupe a rassuré, malgré une perte de 38 cents par action à périmètre comparable. C'est nettement mieux que les prévisions des analystes qui tablaient sur une perte de 62 cents.

L'émetteur de cartes de crédit American Express (+0,94% à 52,58 dollars) et le groupe de distribution en ligne eBay (+0,80% à 33,44 dollars) ont dépassé les attentes du marché au deuxième trimestre, tandis que l'opérateur téléphonique AT&T (+0,17% à 30,28 dollars) s'y est simplement conformé.

Le fabricant de boissons Pepsico (-3,39% à 66,17 dollars) et le numéro un mondial des microprocesseurs Intel (-0,80% à 22,81 dollars) ont en revanche déçu par des commentaires prudents sur leurs marchés respectifs.

Le marché était par ailleurs animé par l'annonce du rachat par le groupe de gestion de remboursements pharmaceutiques Express Scripts (+5,27% à 55,31 dollars) par son concurrent Medco Health Solutions (+14,43% à 63,83 dollars) pour 29,1 milliards de dollars.

Le marché obligataire a nettement reculé. Le rendement du bon du Trésor à 10 ans est monté à 3,010% contre 2,933% mercredi soir, et celui du bon à 30 ans à 4,315% contre 4,263% la veille.