La moyenne mobile de 200 jours correspond à la moyenne des cours de fermeture des 200 derniers jours de négociation. Chaque jour, on retranche la première donnée de la série pour la remplacer par la plus récente. En alignant sur un graphique ces données, on trace ainsi la courbe de la moyenne mobile. C'est l'inclinaison de cette courbe qui indique la tendance du prix de l'action. Règle numéro 1: pour ne pas être déçu le lendemain, on n'achète un titre que si la pente de sa moyenne mobile de 200 jours est positive.

Une fois la pente de la moyenne mobile déterminée, il faut examiner où se situe le cours de l'action par rapport à celle-ci. Lorsque le cours est nettement plus élevé, le moment pourrait ne pas être propice à un achat, puisqu'un tel éloignement indique que le titre devance sa tendance réelle. La probabilité est alors élevée que le prix de l'action tende à retourner vers sa moyenne, comme le veut la loi statistique du retour à la moyenne. Règle numéro 2: éviter d'acheter un titre dont le cours est très éloigné de sa moyenne mobile de 200 jours.

L'évolution du titre de la Banque TD [[|ticker sym='T.TD'|]] depuis le mois d'avril illustre bien ce phénomène. Rappelons-nous qu'à ce moment, les banques canadiennes venaient de terminer leur deuxième trimestre et que les analystes prévoyaient de bons résultats. Surtout ceux de la TD. Mais le cours de l'action était déjà à 86$, alors que sa moyenne mobile de 200 jours se situait à 74$, un écart de 15%. Depuis ce moment, le titre s'est replié et a atteint 77$ en juin, ce qui l'a presque ramené sur sa moyenne mobile.

Règle numéro 3: vous aurez plus de chance de voir s'apprécier le titre que vous venez d'acheter s'il est dans un état de survente au moment de votre achat. S'il est plus intéressant d'acheter un titre survendu, c'est qu'il est probable que les vendeurs ont déjà liquidé en grande partie leurs positions, et que les pressions à la baisse vont maintenant s'atténuer. Le risque que le titre baisse rapidement après votre achat est alors grandement réduit.

C'est l'indicateur stochastique qui indique le mieux cet état, selon Jean Soublière, président de l'Actif. Il s'agit d'un oscillateur qui indique la position du titre par rapport à ses hauts et ses bas sur une certaine période de temps. L'oscillateur varie entre 0 et 100. Lorsqu'il se situe à 80 et plus, le titre est considéré comme suracheté. Lorsque l'oscillateur est à 20 et moins, le titre est alors survendu.

Mais attention, car la stochastique est un indicateur qui fluctue beaucoup, explique Jean Soublière. Pris isolément, il peut vous inciter à acheter et vendre fréquemment vos titres, ce qui n'est pas nécessairement désirable. Par contre, il s'avère très utile pour appuyer les deux premières règles. Ce sont d'abord la pente de la moyenne mobile de 200 jours et son positionnement par rapport au niveau du titre qui permettront à l'investisseur de déterminer s'il fait le bon choix de titres. «La stochastique validera si c'est le bon moment ou non de passer à l'action», dit M. Soublière.

Le titre de Shoppers Drug Mart [[|ticker sym='T.SC'|]]respectait ces trois règles au début du mois du mois de juin ainsi qu'à la mi-juillet. Le cours de l'action se situait alors à la moyenne mobile dont la pente était positive depuis quelques mois. Et la stochastique était tombée en dessous de 20. Le titre a rallié et se maintient bien depuis.