Les Bourses de New York et Toronto ont fini sur une nette baisse lundi, une nouvelle fois pénalisées par les questions de dette publique en zone euro et aux États-Unis, qui restent sans solution.

Selon les chiffres définitifs, le Dow Jones Industrial Average a reculé de 94,57 points (0,76%)à 12 385,16 points, et le Nasdaq, à dominante technologique, de 24,69 points (0,89%) à 2765,11 points.

L'indice élargi Standard & Poor's 500 a lâché 0,81% (10,70 points) à 1305,44 points, dans un volume d'échanges réduit.

À Toronto, le S&P/TSX a reculé de 0,34% (45,40 points) pour clôturer la séance à 13 254,14 points.

Impasse politique sur le plafond de la dette aux États-Unis, tensions grandissantes en Europe faute d'accord sur un nouveau plan d'aide à la Grèce: «les facteurs responsables de la baisse de la semaine dernière continuent de peser», ont constaté les analystes de Charles Schwab.

En nette baisse toute la séance, les indices boursiers new-yorkais n'ont que modestement modéré leur recul dans la dernière heure d'échanges.

La publication de résultats de sociétés dans les jours à venir «pourrait déplacer l'attention du marché des niveaux d'endettement vers les fondamentaux. Cela pourrait faire monter le marché cette semaine», a estimé Andrew Fitzpatrick, de Hinsdale Associates.

Mais «les sujets macroéconomiques pèsent sur le marché, qui ne montre pas beaucoup de confiance», a-t-il ajouté.

Le camp démocrate du président Barack Obama et ses adversaires républicains n'étaient toujours pas parvenus à un accord lundi pour relever le plafond de la dette et éviter un défaut de paiement des États-Unis le 2 août.

«On peut s'attendre à ce qu'un accord finisse par être trouvé sur le plafond de la dette. Mais ce qui préoccupe le marché, ce sont les pays périphériques en Europe. Les articles publiés pendant le week-end indiquent clairement la gravité de la situation», a expliqué Mace Blicksilver, de Marblehead Asset Management.

En Europe, les principales places boursières ont fini sur de très nets reculs à l'orée d'une semaine déterminante, avec un sommet des dirigeants de la zone euro jeudi pour mettre sur pied un nouveau plan de sauvetage de la Grèce.

Les banques américaines ont suivi leurs concurrentes européennes dans le rouge: Bank of America a lâché 2,80%, JPMorgan Chase 0,38%, Citigroup 1,67%, Wells Fargo 1,10% et Morgan Stanley 1,90%.

Le groupe de médias News Corp de Rupert Murdoch, toujours empêtré dans le scandale des écoutes en Grande-Bretagne, a chuté de 4,32% à 14,97 dollars.

Aux Etats-Unis, la semaine s'annonce chargée en publication de résultats de sociétés.

Le groupe de services pétroliers Halliburton (+0,08% à 53,12 dollars) a publié un bond de 54% de son bénéfice net pour le deuxième trimestre, supérieur aux attentes.

A l'inverse, le fabricant de jouets Hasbro (-8,08% à 38,01 dollars) a déçu.

Hertz a cédé 0,67% à 14,78 dollars. Le numéro un mondial de la location de voiture a signé un accord en vue du rachat d'un loueur de flotte automobile, Donlen.

Le fonds d'investissement KKR (-4,22% à 14,98 dollars) et le réassureur allemand Munich Re vont racheter 49% des panneaux solaires du groupe espagnol T-Solar, présenté comme le premier producteur européen d'électricité photovoltaïque.

Le réseau social à usage professionnel LinkedIn a chuté de 6,85% à 102,44 dollars. Les analystes JPMorgan Chase ont abaissé à «neutre» leur recommandation sur le titre, relevant qu'il s'était envolé de 44% en trois semaines.

Le marché obligataire a légèrement baissé. Le rendement du bon du Trésor à 10 ans a progressé à 2,909% contre 2,908% vendredi soir, et celui du bon à 30 ans à 4,288% contre 4,251%.