La Bourse de Toronto a été dopée, mercredi, par les propos du président de la Réserve fédérale américaine, les données encourageantes sur la croissance économique en Chine ainsi que l'appréciation de l'or.

L'indice S&P/TSX a clôturé en hausse de 90,86 points, à 13 324,94. Le dollar canadien a lui aussi profité de ce contexte favorable, avec un bond de 0,7 cent, à 104,2 cents US.

Le président de la Fed, Ben Bernanke, a profité de son passage devant le Congrès pour évoquer la possibilité de nouvelles mesures de relance de l'économie américaine si le besoin s'en faisait sentir.

La Chine a pour sa part annoncé une croissance de 9,5 pour cent de son économie au deuxième trimestre, dissipant ainsi les craintes d'un ralentissement prononcé. Les analystes anticipaient une progression de 9,4 pour cent du produit intérieur brut chinois, après une croissance de 9,7 pour cent au premier trimestre.

Quant au prix de l'once d'or, il a bondi de 23,20 $ US, pour atteindre un sommet à la clôture de 1585,50 $ US. Le prix du baril de pétrole a également progressé, de 62 cents, à 98,05 $ US.

À la Bourse de New York, l'indice Dow Jones des principales valeurs industrielles a terminé la séance en hausse de 44,73 points, à 12 491,61, pendant que le Nasdaq gagnait 15,01 points, à 2796,92, et que le S&P 500 avançait de 4,08 points, à 1317,72.

«Il y avait des craintes que la Chine connaisse un atterrissage brutal de son économie, mais il semble que la période faste va se poursuivre», a dit John Stephenson, vice-président et gestionnaire de portefeuilles chez First Asset Funds.

Les marchés boursiers nord-américains se sont d'abord emballés après les propos de M. Bernanke, qui se présente deux fois par année devant le Congrès pour faire le point sur l'état de l'économie. Les indices des bourses de Toronto et de New York se sont toutefois quelque peu repliés après que les investisseurs eurent pris conscience que l'économie américaine devrait se détériorer sensiblement avant que la Fed n'intervienne de nouveau.

M. Stephenson croit toutefois que la Fed n'aura d'autre choix que de passer à l'action. «Si vous regardez les données de la semaine dernière aux États-Unis, vous constatez que l'économie est en chute libre. À peine 18 000 emplois ont été créés en juin. Ce n'est rien», a-t-il dit.

«Le seul point positif pour les États-Unis présentement est le fait que la situation est pire encore dans l'Union européenne.»