La Bourse de New York a fini en nette hausse jeudi, encouragée par des chiffres sur l'emploi privé, meilleurs qu'attendu à la veille du rapport officiel sur l'emploi, ainsi que par de solides ventes de détail: le Dow Jones a gagné 0,74% et le Nasdaq 1,36%.

Selon des chiffres définitifs, le Dow Jones a engrangé 93,47 points à 12 719,49 points pour sa septième progression en huit séances, et le Nasdaq, à dominante technologique, 38,64 points à 2872,66 points.

L'indice élargi Standard and Poor's 500 a progressé de 1,05% (ou 14,00 points) à 1353,22 points.

À Toronto, l'indice composé S&P/TSX a terminé pratiquement à l'équilibre progressant de 0,02%, soit un gain de 2,90 points pour clôturer à 13 406,00 points.

«Il y a un certain niveau de confort qui s'installe, autour de l'idée que les indicateurs économiques ont atteint un plancher», a expliqué Owen Fitzpatrick, de Deutsche Bank.

Après une période où les déceptions sur les statistiques se sont enchaînées, les chiffres diffusés jeudi ont quelque peu rassuré les investisseurs, notamment deux chiffres sur l'emploi.

À la veille du toujours très suivi rapport mensuel du gouvernement, le dynamisme du secteur privé a surpris positivement avec une forte augmentation des créations d'emplois, qui se sont montées à 157 000 en juin, soit quatre fois plus qu'en mai, selon le cabinet ADP.

«Le rapport ADP va forcer le marché à recalibrer ses estimations pour le rapport officiel de vendredi, même si la différence ne sera pas énorme», a indiqué Patrick O'Hare, de Briefing.com.

Les chiffres hebdomadaires des inscriptions au chômage ont montré également une amélioration, même si le nombre de demandes d'allocations déposées la semaine passée (418 000) reste au-dessus du seuil psychologique de 400 000.

Ces indicateurs «soulignent le fait que de nombreuses personnes, économistes, stratégistes, disent qu'ils commencent à entrevoir un meilleur environnement économique à partir de juillet», a observé Owen Fitzpatrick.

Les investisseurs ont été également rassurés sur l'état du consommateur américain avec la publication des ventes à magasins comparés des grandes chaînes de distribution américaines.

«Huit chaînes de magasins sur dix dépassent les estimations, avec un écart important entre ce qui était attendu et ce qui a été publié», a noté Gregori Volokhine, de Meeschaert Capital Markets.

Les investisseurs ont salué les ventes de Macy's (+5,51% à 30,46 dollars), Saks (+2,54% à 11,70 dollars) et Target (+6,67% à 51,67 dollars).

Seuls trois composants de l'indice Dow Jones ont fini dans le rouge, dont l'informaticien IBM (-0,69% à 176,48 dollars) après une recommandation négative des analystes de Wells Fargo, selon des sources de marché.

Le laboratoire pharmaceutique Pfizer a signé le plus fort repli de l'indice (-2,65% à 20,23 dollars). Il a annoncé qu'il envisageait des «alternatives stratégiques», y compris la vente potentielle, de ses activités de santé vétérinaire et d'alimentation infantile.

La banque JPMorgan Chase (+1,87% à 41,32 dollars) a accepté de payer 228 millions de dollars aux autorités américaines pour solder des poursuites liées à ses «pratiques anticoncurrentielles» sur le marché de la dette des collectivités locales.

Le titre de l'opérateur boursier NYSE Euronext est monté de 3,03% à 35,40 dollars alors que ses actionnaires ont approuvé la fusion avec l'opérateur de la Bourse de Francfort, un mariage qui doit donner naissance au premier opérateur boursier de la planète.

Le groupe News Corp (-0,23% à 17,43 dollars) va fermer le tabloïd dominical britannique News of the World, au coeur d'un retentissant scandale d'écoutes téléphoniques.

Le marché obligataire s'est replié. Le rendement du bon du Trésor à 10 ans est monté à 3,149%, contre 3,095% mercredi soir, et celui du bon à 30 ans à 4,370% contre 4,354% la veille.