La Bourse de New York a fini en baisse mercredi, après que la banque centrale américaine (Fed) eut confirmé le ralentissement de l'économie, sans rien annoncer de nouveau: le Dow Jones a perdu 0,66% et le Nasdaq 0,67%.

Selon les chiffres définitifs de clôture, le Dow Jones Industrial Average a abandonné 80,34 points à 12 109,67 points, et le Nasdaq, à dominante technologique, 18,07 points à 2669,19 points.

L'indice élargi Standard & Poor's 500 a cédé 0,65% (8,38 points) à 1287,14 points.

À Toronto, l'indice composé S&P/TSX a perdu 2,76 points, à 13 060,56 points, tandis que le dollar canadien a glissé de 0,08 cent, à 102,76 cents US.

Stables une grande partie de la journée, les indices de Wall Street se sont orientés à la baisse après la conférence de presse du conférence de presse du président de Fed, Ben Bernanke.

«Au moment où les investisseurs se posent beaucoup de questions, on a eu une conférence de presse un peu atone, sans nouvelle mesure», a confié à l'AFP un opérateur de marché.

«Il y avait beaucoup de spéculation sur ce qu'allait faire la Fed, et finalement il n'y a rien, donc le marché est laissé à lui-même et corrige après deux belles journées de hausse», a-t-il poursuivi.

À l'issue d'une réunion de deux jours, la Réserve fédérale a réduit sa prévision de croissance, qu'elle voit entre entre 2,7% et 2,9% sur 2011, contre plus de 3% auparavant. Elle a à l'inverse revu à la hausse ses prévisions de chômage et d'inflation.

L'institution a maintenu son taux directeur proche de zéro, son niveau depuis fin 2008 pour soutenir la reprise, et confirmé que son programme actuel d'injections de liquidités toucherait à sa fin fin juin.

«La Fed n'a rien dit de nouveau, et n'a certainement pas proposé» de nouvelles mesures de relance, a constaté Peter Cardillo, d'Avalon Partners.

«C'est un événement neutre pour la Bourse», a-t-il ajouté, attribuant la baisse de fin de séance à un renforcement du dollar.

Toute hausse du billet vert est jugée susceptible de défavoriser les exportations américaines.

Même relativement limité, le recul du marché a été général, 28 des 30 valeurs composant le Dow Jones finissant dans le rouge.

L'avionneur Boeing a lâché 2,51% à 71,12 $, la plus forte baisse au sein de l'indice phare. Il a enregistré des commandes pour 126 appareils depuis le début du salon aéronautique du Bourget, bien moins que son concurrent européen Airbus (580 commandes).

Hors des valeurs vedettes, l'éditeur de logiciels Adobe a chuté de 6,25% à 30,01 $ malgré des résultats un peu meilleurs qu'anticipé, les investisseurs se montrant déçus par ses prévisions.

En revanche, le groupe de messagerie FedEx (+2,59% à 91,44 $) a publié un bénéfice et un chiffre d'affaires trimestriels meilleurs que prévu, comme ses prévisions. La société, considérée comme un baromètre de l'économie américaine, a constaté une hausse de ses volumes transportés.

Yahoo! a cédé 0,81% à 15,23 $. Le groupe internet et son concurrent japonais Softbank ont fait état de progrès «substantiels et encourageants» dans les négociations engagées autour d'Alipay, la société de paiements en ligne appartenant à leur filiale chinoise Alibaba Group.

Google (-1,22% à 487,01 $) et Citigroup (+0,51% à 39,51 $) vont investir chacune 102 millions de dollars supplémentaires dans une ferme éolienne en Californie.

Sur le marché obligataire, le rendement du bon du Trésor à 10 ans s'est établi à 2,993%, contre 2,985% mardi soir, et celui du bon à 30 ans à 4,215% contre 4,219% la veille.