La Bourse de New York a terminé en nette baisse mercredi, sous le coup d'une aggravation de la crise grecque et de sombres indicateurs économiques aux États-Unis. La Bourse de Toronto a aussi clôturé en baisse marquée pour les même raisons.

Selon les chiffres définitifs de clôture, le Dow Jones Industrial Average a lâché 178,44 points (1,48%) à 11 897,27 points, et le NASDAQ, à dominante technologique, 47,26 points (1,76%) à 2631,46 points.

L'indice élargi Standard & Poor's 500 a abandonné 1,74% (22,45 points) à 1265,42 points.

L'indice composé S&P/TSX a chuté de 125,79 points, à 12 972,03 points.

Un dollar américain revigoré a fait retraiter le huard de 1,06 cent, à 102,15 cents US, tandis que le cours du pétrole a plongé de 4,56 $, à 94,81 $ US le baril.

Le dollar américain s'est renforcé face à d'autres devises, alors que le parti socialiste grec est entré en discussions de partage du pouvoir avec les conservateurs, qui appelaient à la résignation du premier ministre George Papandreou.

Les manifestations contre la cure d'austérité ont pris d'assaut le centre-ville d'Athènes mercredi.

Vu l'actualité - ralentissement économique, crise en zone euro et débats sur le budget aux États-Unis - «c'est très difficile d'imaginer un investisseur prendre une position agressive», a constaté Gregori Volokhine, de Meeschaert Capital Markets.

En zone euro, les questions de dette sont revenues sur le devant de la scène.

Mardi soir, les responsables européens ont été incapables de se mettre d'accord sur les conditions d'une nouvelle aide financière à la Grèce, qui s'est enfoncée dans la crise politique et sociale mercredi au fil de la journée.

Au soir d'imposantes manifestations contre son projet de budget d'austérité, le premier ministre grec Georges Papandréou a annoncé qu'il procéderait jeudi au remaniement de son gouvernement et demanderait un vote de confiance au Parlement.

Aux États-Unis, la journée a été marquée par des statistiques peu encourageantes.

L'activité industrielle dans la région de New York, mesurée par l'indice Empire State, a brutalement chuté en mai, alors que les analystes s'attendaient à une hausse.

Dans l'ensemble du pays, la production industrielle a légèrement progressé (+0,1%), mais moins qu'espéré.

Sur le front de l'inflation, l'indice des prix à la consommation a progressé plus que prévu en mai, et atteint 3,6% en glissement annuel, son plus haut niveau depuis octobre 2008.

Le marché obligataire est reparti à la hausse. Le rendement du bon du Trésor a reculé à 2,973% contre 3,099% mardi soir, et celui du bon à 30 ans à 4,199% contre 4,301% la veille.