Les propos que Ben Bernanke va prononcer sur l'économie en début de semaine ont soudainement pris un peu plus d'importance après la mise à jour du marché de l'emploi publiée hier.

Ce discours de Bernanke sur les perspectives économiques des États-Unis sera un des événements d'intérêt de la semaine qui vient.

Bernanke prononcera une allocution à l'occasion d'une grande conférence internationale pour banquiers organisée à Atlanta, en Géorgie.

Plusieurs autres représentants de la Réserve fédérale américaine (Fed) prendront la parole d'ici vendredi prochain dans ce qui s'annonce une semaine chargée quant aux précisions qui pourraient être offertes au sujet de la politique monétaire des Américains.

Outre ces discours, peu de statistiques économiques de grande importance se retrouvent au calendrier américain des prochains jours.

Une autre apparition publique qui attirera l'attention sera celle de Steve Jobs lundi matin. Sa présence et ses commentaires marqueront l'ouverture de la Worldwide Developers Conference d'Apple à San Francisco, en Californie.

Au Canada, la semaine va commencer avec le dépôt du budget fédéral 2011 (prise 2) et se terminera avec la mise à jour du marché de l'emploi pour le mois de mai. Le taux de chômage devrait rester inchangé à 7,6% au pays et les économistes s'attendent à une création d'emplois beaucoup plus modérée que celle enregistrée en avril.

Sur la scène internationale, la Banque centrale européenne (BCE) rendra une décision sur son taux directeur jeudi matin. Les commentaires que formulera Jean-Claude Trichet après la publication de la décision devraient aider à mieux comprendre la perception de l'économie par les dirigeants de la BCE.

Du côté des résultats trimestriels, les marchés absorberont notamment ceux de Saputo, Transat, Dollarama, Lululemon, Transcontinental, GLV, Forzani, Ciena, JM Smucker et Patheon.

Le TSX, le Dow Jones et le S&P 500 ont tous cédé 2% au cours de la semaine qui vient de se terminer.

Le prix du baril de pétrole est resté stable pour une autre semaine et a clôturé à 100$US au NYMEX vendredi.

Comme des stratèges l'ont mentionné cette semaine, il n'est pas anormal d'observer des statistiques économiques faibles pendant une période de reprise économique.

«Ça arrive souvent durant une phase d'expansion. On a vu une situation similaire en 2003 et 2004 et ça n'a pas empêché le marché de doubler entre 2002 et 2007. Je reste acheteur envers les Bourses mondiales, mais il y a des pays plus attrayants que les États-Unis», commente Pierre Lapointe, chez Brockhouse Cooper.

«Bien que l'économie américaine traverse une période difficile, nous avons toutes les raisons de croire que la croissance va se poursuivre. Nous devrions observer une amélioration au niveau de la croissance d'ici la fin de l'année», estime Christos Shiamptanis, de la Banque TD.

À la BMO, Doug Porter trouve lui aussi des raisons de rester positif. «Même si la mise à jour de l'emploi a déçu, l'indice du nombre total d'heures travaillées a quand même augmenté de 0,1% en mai et est en route pour un gain annualisé de près de 4% au deuxième trimestre, ce qui serait la hausse trimestrielle la plus forte du cycle. Comme l'a dit un gouverneur de la Fed cette semaine, la reprise va parfois être lente au point de susciter de la frustration.»