Ce que le temps peut faire. Carl Simard, président de Medici, Gestion de portefeuille stratégique, avait un titre sur cinq en territoire positif six mois après sa sélection originale, en février 2010. Quinze mois après cette date, quatre des cinq titres affichent maintenant un gain. M. Simard investit l'argent de sa clientèle de particuliers dans des titres à moindre risque, dans des sociétés qui ont un profil économique exemplaire, qui se vendent à un coût raisonnable et, idéalement, qui viennent avec un dividende soutenable à long terme.

Groupe Jean Coutu [[|ticker sym='PJC.A'|]]

Prix vendredi: 10,98$

Prix le 12 février 2010: 9,59$

Performance entre le 12 février 2010 et le 2 juin 2011: 14,70%

Dividende annuel: 0,24$

De guerre lasse, il a vendu le titre en mars après avoir réalisé un rendement total d'environ 10%. Depuis, l'ami Coutu a connu une bonne période. Il a atteint un sommet des 52 dernières semaines de 11,55$ le 26 mai dernier. Aux yeux de M. Simard, la croissance des profits paraît limitée. La diminution des remboursements sur les médicaments génériques par les gouvernements continuera d'exercer une pression à la baisse sur les marges.

Il insère dans son portefeuille Big Lots [[|ticker sym='BIG'|]], détaillant américain d'articles au rabais comme des articles de maison et d'autres biens courants. «On pense que le marché américain offre plus d'occasions que le dollar canadien», explique M. Simard. Son programme de rachat d'actions assure un minimum de croissance du bénéfice par action. Le prix de l'action est attrayant à huit fois les flux de trésorerie (cash flow). Il s'attend à une croissance du prix de 20% par année.

Thomson Reuters [[|ticker sym='T.TRI'|]]

Prix vendredi: 37,07$

Prix le 12 février 2010: 36,82$

Performance entre le 12 février 2010 et le 2 juin 2011: 0,98%

Dividende annuel: 1,24$

Le rendement obtenu pendant la période est principalement venu du généreux dividende. Carl Simard s'attend encore à des synergies de l'intégration de Reuters. L'action de ce fournisseur de données financières se vend encore à un prix raisonnable compte tenu des perspectives de profit et de son dividende de 3,3%. «C'est un titre peu volatil, qui est intéressant au prix d'aujourd'hui», dit le gestionnaire. À conserver.

North West Company [[|ticker sym='NWC'|]]

Prix vendredi: 19,10$

Prix le 12 février 2010: 17,92$

Performance entre le 12 février 2010 et le 2 juin 2011: 6,51%

Dividende annuel: 0,96$

«Sa position monopolistique dans le Nord, où elle réalise 62% des revenus, lui permettra de conserver un rendement du capital d'au moins 13% les prochaines années, ce qui nous donne une valeur intrinsèque de 25$», dit l'invité de la semaine. Le détaillant du Grand Nord canadien connaît toutefois des difficultés avec sa bannière Tigre Géant, présente dans les marchés plus concurrentiels du Sud. Bien présente dans le Nord de l'Alberta, North West profitera des développements associés à l'exploitation des sables bitumineux. Encore un achat aux cours actuel.

Banque Nationale [[|ticker sym='T.NA'|]]

Prix vendredi: 79,17$

Prix le 12 février 2010: 58,42$

Performance entre le 12 février 2010 et le 2 juin 2011: 35,48%

Dividende annuel: 2,84$

La Banque Nationale constitue le meilleur choix de Carl Simard après 15 mois. Il obtient un rendement total, en incluant le dividende, de 41% jusqu'à maintenant. Il conserve l'action malgré le chemin parcouru, faute de mieux. «Son dividende donne du 4,5% et son profil de risque est relativement bas», dit le gestionnaire. «Il est très bon, Louis Vachon», ajoute-t-il en parlant du grand patron de la BN. M. Simard salue la récente acquisition du gestionnaire Wellington West. Il applaudit à son offre de plateforme bancaire maison au bénéfice d'Investors et d'autres tiers. Il s'attend à un rendement de 9 ou 10% par année, sans grand risque.

Great-West Lifeco [[|ticker sym='T.GWO'|]]

Prix vendredi: 25,90$

Prix le 12 février 2010: 26,92$

Performance entre le 12 février 2010 et le 2 juin 2011: - 4,46%

Dividende annuel: 1,23$

Il a vendu le titre en mars dernier. Son dividende de 4,8% a permis au gestionnaire de Medici d'avoir un rendement légèrement positif durant sa période de détention. «Ses perspectives de croissance sont limitées notamment à cause de sa filiale américaine Putnam, qui est encore déficitaire», dit-il.

Il ajoute à son portefeuille le titre Johnson&Johnson [[|ticker sym='JNJ'|]], multinationale des médicaments et des produits de consommation. «La grande volatilité des marchés me motive à acquérir des blue chips peu risqués comme JNJ», dit-il. Récemment, la société a dû procéder à quelques rappels de produits. Il rappelle que 52% de ses ventes sont faites hors des États-Unis. Il croit réalisable un rendement de 12 à 15% par année à long terme.