Après l'annonce de Groupon de faire son entrée en Bourse pour lever 750 millions de dollars, ça pourrait être au tour du géant de la radio internet Pandora de se lancer dans l'aventure d'un premier appel public à l'épargne.

Ceux qui prévoyaient une déferlante technologique sur la place boursière au fil des prochains mois, suivant un premier appel public plutôt réussi du réseau social pour professionnels LinkedIn, ont vraisemblablement vu juste.

Pandora, un service américain de musique en ligne à mi-chemin entre une radio internet classique et un site de musique sur demande, a fait connaître son intention d'entrer en Bourse dès février dernier. C'est toutefois tard hier, sur les talons d'une annonce similaire de Groupon, plus important spécialiste de l'achat groupé en ligne, que l'entreprise d'Oakland, en Californie, a entrepris les démarches pour ce premier appel à l'épargne.

La direction de Pandora espère ainsi amasser 109,5 millions de dollars, fixant sa valeur totale à 1,3 milliard de dollars US.

L'annonce de Pandora suscite diverses réactions, positives et négatives, mais en posant ce geste, l'entreprise a également dévoilé quelques chiffres intéressants par rapport à son modèle d'affaires. Depuis quelques années, Pandora, qui n'est pas officiellement disponible au Canada, repose sur un mélange de publicité et d'abonnement.

Pour les premiers mois de 2010, Pandora a engrangé 90 millions de dollars, dont 12,3 millions en abonnements. La balance, environ 78 millions, provient donc des revenus publicitaires. Au total, cette somme représente une hausse de 200 % du chiffre d'affaires de Pandora par rapport à la même période en 2009.

Comme quoi sa croissance n'est pas terminée, à la fin avril, son service musical comptait plus de 94 millions d'abonnés, avec des revenus au premier trimestre de 51 millions de dollars