Le gestionnaire de portefeuille d'actions canadiennes pour l'Industrielle Alliance Pierre Bernard garde inchangée sa sélection du 1er novembre 2010. À l'époque, il croyait à la reprise mondiale et misait sur quatre multinationales canadiennes pour en profiter. Six mois plus tard, ses cinq titres ont obtenu un rendement total d'environ 7,5%, en incluant les dividendes. C'est moins que le TSX pendant la période, plus près des 9%. M. Bernard voit la Bourse canadienne à plus de 15 000 points d'ici 12 mois. Après tout, les profits des entreprises sont au rendez-vous. Les autres catégories d'actif, que ce soient les obligations ou l'immobilier, s'avèrent moins attrayantes que les actions, en raison, notamment, du risque d'une hausse des taux d'intérêt.

Research In Motion [[|ticker sym='T.RIM'|]]

Fermeture vendredi: 42,60$

Prix le 29 octobre 2010: 58,01$

Performance entre le 29 octobre 2010 et le 1er novembre 2011: -26,39%

Dividende annuel: s.o.

Ouille! Moins 26%. «La sous-performance est liée à un problème dans l'exécution du plan d'affaires pour lequel l'entreprise a pris du retard», explique Pierre Bernard. Il considère que les perspectives négatives du marché à l'égard de RIM sont exagérées. Le fabricant du BlackBerry n'a pas de dettes, il a des profits en croissance de 30% par année, 2 à 3 milliards en encaisse et des fonds autogénérés libérés de 3,25 milliards par année. Il s'attend à des surprises agréables d'ici la fin de 2011 et voit le titre monter à 65$ au cours des 12 prochains mois. Il n'en achète plus parce que RIM représente déjà 8% de son portefeuille de croissance. À conserver.

Bombardier [[|ticker sym='T.BBD.B'|]]

Fermeture vendredi: 6,68$

Prix le 29 octobre 2010: 5,08$

Performance entre le 29 octobre 2010 et le 1er novembre 2011: 29,5%

Dividende annuel: 0,10$

Le titre de l'avionneur a pris de l'altitude depuis six mois. Le scepticisme à l'égard de sa nouvelle génération d'avions régionaux CSeries demeure néanmoins. Le gestionnaire ne s'attend d'ailleurs pas à d'importantes annonces au salon du Bourget en juin. Il attend les commandes plus tard à l'été. La division transport se porte de mieux en mieux. «Les marges bénéficiaires vont dans le bon sens», dit le gestionnaire de fonds IA Clarington. Il mise sur un prix de 9$ d'ici 12 mois. Il conserve.

SNC-Lavalin [[|ticker sym='T.SNC'|]]

Fermeture vendredi: 56,64$

Prix le 29 octobre 2010: 52,10$

Performance entre le 29 octobre 2010 et le 1er novembre 2011: 7,89%

Dividende annuel: 0,84$

Le titre de SNC a monté à 63$ en janvier avant de redescendre avec le printemps arabe. SNC construit une prison en Libye. De la fin octobre à aujourd'hui, l'action s'est appréciée de 8%, sans compter le dividende. «Il existe une corrélation étonnamment forte entre le prix de l'énergie et le cours de l'action de SNC-Lavalin», fait remarquer notre invité de la semaine. À l'automne 2010, M. Bernard voyait le titre à 60$, il a depuis révisé son prix à 65$ d'ici 12 mois. À conserver.

Encana [[|ticker sym='T.ECA'|]]

Fermeture vendredi: 33,24$

Prix le 29 octobre 2010: 28,81$

Performance entre le 29 octobre 2010 et le 1er novembre 2011: 15,45%

Dividende annuel: 0,80$

M. Bernard est convaincu du potentiel du gaz naturel, qui se manifestera à partir du moment où les PME américaines vont recommencer à embaucher du personnel. «Le gaz naturel est très sensible aux économies locales parce que le gaz est moins facile à transporter que le pétrole.» En ce moment, le gaz se vend au prix du charbon sous la base d'une même unité d'énergie consommée, tout en étant plus propre. Le 29 octobre, il voyait Encana à 35$. Aujourd'hui, sa cible a été remontée à 37$ d'ici 12 mois. À conserver.

Shoppers Drug Mart [[|ticker sym='T.SC'|]]

Fermeture vendredi: 40,72$

Prix le 29 octobre 2010: 38,80$

Performance entre le 29 octobre 2010 et le 1er novembre 2011: 7,22%

Dividende annuel: 1,00$

Fin octobre, le choix de Shoppers était risqué parce que les nouvelles règles régissant les médicaments génériques avaient affaibli la société. Par la suite, le chef de la direction a quitté la chaîne de pharmacies. En dépit de ces deux événements, le cours de l'action a progressé de 7% en six mois. C'est moins que Jean Coutu, dont le titre a gagné 25% pendant la période. Selon le gestionnaire, le marché doutera de Shoppers tant que le nouveau patron ne sera pas en place. À conserver.