La Bourse de New York évoluait en baisse lundi matin, dans un contexte d'incertitude sur la crise de la dette en Europe et de déception sur l'expansion de l'activité manufacturière aux États-Unis: le Dow Jones perdait 0,36% et le Nasdaq 0,47%.

Vers 10h00, le Dow Jones Industrial Average cédait 0,36% ou 45,07 points à 12 550,68 points, et le Nasdaq, à dominante technologique, 0,47% ou 13,35 points à 2815,12 points.

L'indice élargi Standard & Poor's 500 reculait de 0,25% ou 3,36 points à 1334,41 points.

À Toronto, le S&P TSX gagnait 0,49% ou 65,20 points à 13 442,36 points.

Vendredi, Wall Street avait fini en nette baisse, pénalisée par les secteurs de la finance et de la technologie, et par l'incertitude entourant la crise de la dette en Grèce. Le Dow Jones avait lâché 0,79%, le Nasdaq 1,21% et le S&P 500 0,81%.

«La semaine commence sur une note d'incertitude qui alimente une mentalité attentiste chez les acteurs du marché», a observé Patrick O'Hare, de Briefing.com.

Après des séances en dents de scie, les indices vedettes avaient au final fait du surplace sur la semaine.

L'actualité maintenait les investisseurs sur la défensive au retour du week-end, après l'arrestation du patron du Fonds monétaire international à New York, alors que Dominique Strauss-Kahn était attendu en Europe pour discuter de la crise de la dette et du cas grec.

Aux États-Unis, «les prévisions de résultats de Lowe's pèsent sur le moral du marché», a souligné Andrea Kramer, de Schaeffer's Investment Research, en référence au numéro deux du bricolage aux États-Unis.

Le ralentissement de l'activité manufacturière dans la région de New York a refroidi les investisseurs, portant notamment un coup aux prix du pétrole.

L'indice de la Fed de New York a reculé de 9,8 points par rapport au mois précédent pour s'établir à 11,9 en mai, alors que les analystes tablaient sur un repli moins prononcé.

Par ailleurs, la question de la dette souveraine restait un problème aux États-Unis. Le Trésor a annoncé lundi de nouvelles mesures financières d'urgence pour permettre à l'État fédéral de continuer de fonctionner alors que la limite légale de la dette publique devait être atteinte dans la journée.

Lowe's (-2,87% à 25,02 dollars) a livré des résultats inférieurs aux attentes au premier trimestre, et revu en baisse ses prévisions pour l'année, à des niveaux inférieurs à ce qu'attendaient la moyenne des analystes, en raison de ventes décevantes.

Le titre de l'opérateur boursier NYSE Euronext chutait de 10,39% à 36,64 dollars. La pression sur le titre s'est relâchée alors que ses concurrents Nasdaq OMX (+0,48% à 27,04 dollars) et IntercontinentalExchange (+5,21% à 124,48 dollars) ont abandonné leur contre-offre de rachat hostile, laissant le champ libre à la fusion avec la plateforme allemande Deutsche Börse.

Le géant de la chimie DuPont (-0,32% à 52,74 dollars) a de son côté annoncé le succès de son offre d'acquisition pour 6,6 milliards de dollars du groupe danois d'agroalimentaire et de biotechnologies Danisco dont il a obtenu 92,2% du capital après quatre mois d'efforts.

Le groupe canadien Research in Motion (-0,65% à 42,95 dollars pour les actions cotées à New York) procède au rappel d'environ un millier de tablettes Playbook, en raison d'un système opérationnel défectueux, qui ne permet pas l'installation initiale des logiciels nécessaires.

Le marché obligataire était en petite hausse. Le rendement du bon du Trésor à 10 ans se repliait à 3,180% contre 3,187% vendredi soir, et celui du bon à 30 ans à 4,315% contre 4,326%.