Le groupe Nasdaq et l'entreprise IntercontinentalExchange retirent leur offre atteignant 11 milliards $ US visant à acquérir la Bourse de New York.

Les deux parties ont reconnu qu'elles ne recevraient pas l'approbation réglementaire concernant cette transaction.

Cette décision pave la voie à l'entente sur la fusion entre le groupe mondial de places boursières NYSE Euronext et la Deutsche Börse, l'opérateur de la bourse de Francfort en Allemagne, estimée à 10 milliards de dollars US.

Le groupe Nasdaq OMX et IntercontinentalExchange ont annoncé lundi qu'ils avaient eu des entretiens infructueux avec la division antitrust du ministère de la Justice au sujet de leur offre conjointe pour NYSE Euronext.

Le conseil d'administration de NYSE Euronext avait rejeté à deux reprises l'offre de Nasdaq et IntercontinentalExchange.

Deutsche Börse ne commente pas, l'action grimpe

L'opérateur boursier Deutsche Börse s'est refusé lundi à tout commentaire sur l'abandon par les plateformes américaines Nasdaq OMX et IntercontinentalExchange (ICE) de leur offre hostile sur NYSE Euronext, avec lequel il entend fusionner.

Le titre Deutsche Börse» bondissait de près de 5% à la Bourse de Francfort après l'annonce de la nouvelle.

«Nous avons pris connaissance de la décision» des deux plateformes américaines, s'est contenté de déclarer un porte-parole de Deutsche Börse, ajoutant simplement: «nous travaillons à la mise en oeuvre de nos propres plans».

Les conseils d'administration de Nasdaq et ICE avaient donné leur accord début mai pour lancer un offre destinée à acquérir l'ensemble des actions NYSE Euronext pour un montant d'environ 11 milliards de dollars, une offre destinée à contrer le rapprochement entre NYSE Euronext et Deutsche Börse, annoncé en février.

Depuis, l'opérateur allemand a répété à plusieurs reprises que son projet était meilleur, son patron Reto Francioni soulignant jeudi que «d'après les experts, les autorités américaines de la concurrence stopperaient un rachat de NYSE Euronext par Nasdaq à cause du monopole qui s'ensuivrait dans la cotation d'actions aux USA».

La faisabilité de l'offre de Nasdaq et ICE est donc «extrêmement incertaine», avait-il ajouté lors de l'assemblée générale du groupe.

À l'annonce de la nouvelle venue des États-Unis, le titre de Deutsche Börse s'est envolé à Francfort. Il gagnait 4,86% à 56,99 euros dans un marché globalement déprimé par la crise grecque, doublée de l'arrestation du patron du Fonds monétaire international pour une affaire d'agression sexuelle présumée. L'indice Dax des trente valeurs vedettes s'affichait en recul de 1,20%.