Louis Khalil, vice-président et gestionnaire de portefeuille à la Financière Banque Nationale, à Rimouski, offre des services avec son équipe à 375 clients institutionnels et particuliers provenant du Québec totalisant plus de 500 millions de dollars sous gestion.

Il est notamment responsable d'un portefeuille d'actions canadiennes concentré de 20 à 25 titres du S&P/TSX 60, avec diversification sectorielle.

Le financier a obtenu un rendement annuel composé de 10,95% depuis qu'il a pris la barre de ce portefeuille, le 1er novembre 2001. Ce printemps, il est surpondéré légèrement en énergie, en consommation discrétionnaire et en technologies, tout en étant sous-pondéré en matériaux.

«On essaie de livrer la performance que le marché va avoir, mais avec un risque moindre, un écart-type moins élevé», explique-t-il. Pour y arriver, il se concentre sur des titres de grande capitalisation dans les différents secteurs du marché et qui versent souvent un bon dividende.

Il soutient qu'il achèterait les cinq titres au prix auquel ils se vendent actuellement.

Thomson Reuters [[|ticker sym='T.TRI'|]]

Fermeture vendredi: 38,11$

Sommet 52 semaines: 41,61$

Bas 52 semaines: 35,85$

Dividende annuel: 1,24$

Leader mondial d'informations financières pour le monde des affaires et les entreprises, Reuters a la chance d'avoir des revenus récurrents à 86% et d'être à l'abri de la crise qui secoue les médias traditionnels. Aucun client ne représente plus de 1% des revenus. Trois ans après l'acquisition de Reuters, des synergies de 1,5 milliard ont été réalisées, se réjouit-il. Il adore le dividende de 3%. Sa croissance s'établit à 10,4% par an depuis 5 ans. Des ventes d'éléments d'actif de 1 milliard sont attendues en 2011, ce qui favorisera la poursuite de la hausse du dividende.

Rogers Communications [[|ticker sym='T.RCI.B'|]]

Fermeture vendredi: 35,38$

Sommet 52 semaines: 41,64$

Bas 52 semaines: 33,29$

Dividende annuel: 1,42$

Malgré la concurrence accrue du secteur, Rogers continue de livrer de bons résultats. «Les revenus générés par le sans-fil et le câble sont constants et la croissance du nombre d'abonnés aux téléphones intelligents est en hausse», souligne M. Khalil. Rogers possède une bonne diversification de sources de revenus et une bonne marge de manoeuvre pour retourner de l'argent à ses actionnaires. Les investissements sont choses du passé. Au prix où l'action se vend, le rendement sur les fonds autogénérés libres (free cashflow) est d'environ 9%. «Il y a des possibilités encore d'augmenter le dividende, qui donne déjà du 4,4%», juge-t-il.

Banque Toronto Dominion [[|ticker sym='T.TD'|]]

Fermeture vendredi: 82,11$

Sommet 52 semaines: 86,82$

Bas 52 semaines: 67,63$

Dividende annuel: 2,64$

Est-ce encore le temps d'acheter les banques canadiennes? «Avec l'acquisition de Chrysler Financial pour 6,3 milliards, TD a équilibré son bilan riche en dépôts, mais qui était avant dégarni en prêts, et elle est bien positionnée pour augmenter sa croissance tant au Canada qu'aux États-Unis», répond M. Khalil. D'autres hausses du dividende sont à prévoir. L'institution financière l'a augmenté en moyenne de 8,2% par an au cours des 5 dernières années. L'effet de la hausse à venir des taux d'intérêt est déjà compris dans le prix, d'après le gestionnaire.

Suncor Enery [[|ticker sym='T.SU'|]]

Fermeture vendredi: 40,26$

Sommet 52 semaines: 47,27$

Bas 52 semaines: 29,91$

Dividende annuel: 0,44$

La pétrolière intégrée a encaissé quelques coups durant le dernier trimestre en raison de la guerre en Libye et de l'augmentation des redevances au Royaume-Uni. C'est le temps d'en profiter. Pour 2011, Suncor devrait générer des flux de trésorerie de près de 6,00$ par action, contre des dépenses en capital de 4,30$. Elle se vend à moins de 7 fois ses fonds autogénérés. «On a déjà vu des ratios de 9 et de 10 chez les concurrents.»

Research In Motion [[|ticker sym='T.RIM'|]]

Fermeture vendredi: 44,56$

Sommet 52 semaines: 71,45$

Bas 52 semaines: 44,35$

Dividende annuel: s.o.

RIM a dégringolé le vendredi 29 avril, après qu'elle a réduit ses prévisions de bénéfices entre 1,30$US et 1,37$US pour le premier trimestre. «Les investisseurs n'ont pas apprécié la révision à la baisse seulement quatre semaines après que la direction eut fait ses prévisions», dit M. Khalil. S'échangeant à sept fois les profits, RIM est attrayante si elle réussit à combler les attentes concernant sa tablette PlayBook, qui restent très basses par ailleurs. Le moins qu'on puisse dire, c'est qu'elle n'est pas sur une lancée. M. Khalil a une cible de 71$ pour l'action qui se vend à moins de 45$.