Le ministre fédéral de l'Industrie, Tony Clement, affirme qu'il tiendra compte de l'opposition de certaines banques à la fusion des bourses de Toronto et de Londres avant de donner ou non le feu vert à cette méga-transaction tout comme il tiendra compte de l'opinion d'autres acteurs intéressés.

> Lisez la lettre d'opposition des banques

Le ministre Clement a ainsi réagi ce matin aux informations selon lesquelles quatre grandes banques canadiennes préparent une offensive pour convaincre les autorités canadiennes de bloquer cette transaction.

Le ministre de l'Industrie doit évaluer si cette transaction est dans l'intérêt supérieur du pays comme le stipule la Loi sur les investissements au Canada. Il a entrepris cette révision il y a quelques jours.

«Nous allons recevoir beaucoup d'opinions de plusieurs institutions et de plusieurs individus. Il faut s'attendre à cela et j'encourage cela. Mais le gouvernement va revoir la proposition et nous allons évidemment faire notre propre recherche et tirer nos propres conclusions», a affirmé le ministre Clement.

«Mon travail demeure le même aujourd'hui qu'il l'était hier. Je dois examiner la transaction qui est proposée en vertu de la Loi sur les investissements au Canada. Les banques ont la responsabilité d'avoir une position. Mais je dois aussi examiner la transaction dans son ensemble», a ajouté le ministre.

Selon deux quotidiens torontois, quatre des six grandes banques canadiennes se prépareraient à prendre position publiquement contre la fusion des bourses de Toronto et de Londres en signant une lettre conjointe détaillant leurs objections.

Le projet serait piloté par la Banque TD et appuyé par la Banque Scotia, la CIBC et la Banque Nationale. La Banque Royale et la Banque de Montréal ne feraient pas partie du groupe parce qu'elles conseillent les parties à la fusion.

Selon des analystes, la publication de cette missive pourrait faire dérailler la transaction présentée comme «une alliance entre égaux» mais perçue par plusieurs comme une prise de contrôle du TSX par son partenaire britannique LSE.

Tom Caldwell de la firme Caldwell Securities estime que les réticences des banques pourraient convaincre les régulateurs et les politiciens de bloquer la transaction.

Avec la Presse canadienne.