En avril dernier, Valérie Cecchini, vice-présidente, gestion de portefeuille chez Investissements Standard Life, misait sur les sociétés industrielles. En situation de reprise économique, soutenait-elle, les entreprises se remettent à investir. Une situation qui profite aux entreprises de ce domaine d'activité. Près de 10 mois plus tard, elle avait vu juste. Le sous-indice industriel de la Bourse américaine a avancé de 14% pendant cette période, tandis que le S&P 500 se contentait de progresser de 10%. La reprise s'est surtout faite après juillet. Quant aux titres sélectionnés en avril par Mme Cecchini, leur performance reste inégale.

Jacobs Engineering Group [[|ticker sym='JEC'|]]

Fermeture vendredi: 51,55$

Prix au 23 avril 2010: 49,21$US

Performance du 23 avril 2010 au 17 février 2011: + 5,7%

Dividende annuel: s.o.

Mme Cecchini se dit satisfaite de la performance de la société d'ingénierie depuis avril. En regardant l'évolution du titre du 21 avril au 8 février, elle arrive à un rendement de 10%, semblable à l'appréciation du S&P 500.

De Jacobs, elle aime les relations à long terme qu'elle entretient avec ses clients. Récemment, Jacobs a acquis une division d'une multinationale européenne qui lui permettra d'accroître ses ventes en Amérique latine, ce qui va s'avérer positif, selon elle, à moyen et long terme. À conserver.

ATS Automation [[|ticker sym='T.ATA'|]]

Fermeture vendredi: 6,78$

Prix au 23 avril 2010: 7,46

Performance du 23 avril 2010 au 17 février 2011: - 5,01%

Dividende annuel: s.o.

Pas de chance, entre le moment de l'entretien téléphonique avec Mme Cecchini, le 10 février, et la parution de l'article, le fabricant de robots industriels canadien a annoncé des problèmes de productivité découlant de l'application de son plan de restructuration à sa division d'énergie solaire Photowatt, en France, ce qui a fait reculer le titre. Notre invitée préfère concentrer son attention sur le carnet de commandes de l'activité principale de l'entreprise. «Je m'attendais à ce que les dépenses en capital des entreprises débutent plus tôt. Il y a eu un délai de six mois par rapport à mes attentes», admet toutefois la gestionnaire de portefeuille. Elle rachèterait du ATS sous les 7$ l'action, comme actuellement. «Les commandes importantes commencent à revenir», dit-elle.

General Electric [[|ticker sym='GE'|]]

Fermeture vendredi: 21,44$

Prix au 23 avril 2010: 19,07$US

Performance du 23 avril 2010 au 17 février 2011: + 12,9%

Dividende annuel: 0,56$US

L'action du géant GE a d'abord glissé de mai à juillet, pour chuter à 13,75$US le 2 juillet. Puis, ce fut l'envolée. L'action a bondi de 56% depuis son creux des 52 dernières semaines. Elle n'a pas fini de s'apprécier, s'il faut en croire Mme Cecchini. GE fait partie de ces entreprises qui ne sont pas les premières industrielles à voir les commandes se multiplier. «La reprise ne fait que commencer pour la société, surtout dans le cas de sa division Énergie.» Elle continue de racheter le titre de GE au prix actuel.

Banque TD [[|ticker sym='T.TD'|]]

Fermeture vendredi: 80,08$

Prix au 23 avril 2010: 76,80$

Performance du 23 avril 2010 au 17 février 2011: + 5,3%

Dividende annuel: 2,44$

Les banques ont été boudées par les investisseurs en 2010. Toutefois, TD a gagné environ 8% depuis le début de 2011. Pas sûr que ça durera. La gestionnaire s'attend à une nouvelle ronde de financement en 2011. Son généreux dividende annuel, de 3%, cultive la patience des investisseurs. TD demeure le titre favori de Mme Cecchini dans les banques, en compagnie de Banque Scotia. La première institution profitera de la reprise aux États-Unis. La seconde est bien positionnée en Amérique latine, où la croissance reste solide.

Aetna [[|ticker sym='AET'|]]

À éviter

Fermeture vendredi: 38,29$

Prix au 23 avril 2010: 30,96$US

Performance du 23 avril 2010 au 17 février 2011: + 23,9%

Dividende annuel: 0,60$US

«C'est un secteur qui a très bien fait, mieux que mes attentes», reconnaît sans détour Mme Cecchini, qui suggérait en avril de se tenir loin des assureurs de santé américains. La gestionnaire n'en achèterait pas plus aujourd'hui. «Je trouve qu'il y a trop d'incertitude au sujet de la réglementation américaine.» À ceux qui détiennent le titre d'AET, elle recommande d'encaisser les profits et de se départir des actions.

À la place, elle suggère d'investir dans des titres comme Exfo (EXF) et RuggedCom (RCM), deux titres canadiens en effervescence depuis le début de l'année. «C'est vraiment maintenant qu'il faut aller chercher ces entreprises-là. Les titres font déjà bien. Le cycle de renouvellement de leurs produits (product cycle upgrade) est commencé et va durer plus d'un an», assure-t-elle.