La Bourse de Toronto a clôturé la séance de mardi en hausse, les investisseurs ne s'étant pas laissé effrayer outre mesure par la décision de la banque centrale chinoise de hausser ses taux d'intérêt pour lutter contre l'inflation.

L'indice composé S&P/TSX a grimpé de 80,59 points pour terminer à 13 892,52 points, les investisseurs préférant se concentrer sur de nouvelles données économiques encourageantes et sur de bons résultats trimestriels d'entreprises.

La Bourse de croissance TSXV a gagné 5,85 points à 2380,88 points.

Le dollar canadien s'est pour sa part déprécié de 0,54 cent US à 100,54 cents US, le prix du pétrole ayant cédé du terrain après que la Chine eut hissé son taux directeur d'un quart de point - un deuxième resserrement de sa politique monétaire en un peu plus d'un mois.

L'inflation chinoise a atteint 5,1% en novembre, un sommet de 28 mois, avant de diminuer en décembre.

La Chine a déjà mis en place d'autres mesures pour contrer l'inflation au cours de la dernière année, notamment en ordonnant aux banques d'augmenter leurs réserves d'argent, ce qui limite habituellement la quantité de prêts qu'elles octroient.

Ces décisions ont généralement fait reculer les prix des matières premières à court terme, et l'annonce de mardi n'a pas fait exception à ce chapitre, le pétrole et le cuivre ayant perdu des plumes.

«L'impact de ces décisions est toujours de courte durée», a observé Gareth Watson, vice-président de la gestion des investissements et de la recherche chez Richardson GMP.

«On ne peut pas ignorer le fait que la Chine s'est montrée extrêmement résiliente pendant le ralentissement, continuant à croître aux environs du seuil de 10%, sinon un peu plus.»

Cependant, M. Watson a ajouté que la réaction du marché pourrait être différente si la Chine se mettait à augmenter ses taux à un rythme accéléré pour étouffer l'inflation.

«Si dans huit mois les taux ont encore pris 200 points de base, la situation sera différente», a-t-il expliqué.

Le cours du pétrole brut a lâché 54 cents US à 86,94 $ US le baril à la Bourse des matières premières de New York.

Le secteur de l'énergie a retraité de 0,25%, l'action de la Pétrolière Impériale [[|ticker sym='T.IMO'|]] ayant chuté de 34 cents à 44,24 $, tandis que celle d'Encana [[|ticker sym='T.ECA'|]] a rendu 38 cents à 31,25 $.

Les titres aurifères ont progressé, les investisseurs à la recherche d'un abri contre l'inflation et le recul des devises comme le dollar américain ayant fait grimper le prix du lingot d'or de 15,90 $ US à 1364,10 $ US l'once à New York, un sommet de trois semaines.

L'action de Barrick Gold [[|ticker sym=T.ABX'|]] a gagné 1,17 $ à 48,45 $, tandis que celle de Goldcorp [[|ticker sym='T.G'|]] s'est améliorée de 1,96 $ à 42,76 $.

Le cours du cuivre est pour sa part resté inchangé à 4,57 $ US la livre, environ un demi-cent en deçà du sommet historique atteint vendredi dernier.

Le groupe des métaux de base a progressé de 1,02%. Le titre de Teck Resources [[|ticker sym='T.TCK.B'|]] a crû de 1,12 $ à 63,22 $, tandis que celui d'Equinox Minerals [[|ticker sym='T.EQN'|]] a avancé de 14 cents à 6,79 $.

Sur Wall Street, la moyenne Dow Jones des valeurs industrielles a avancé de 71,52 points à 12 233,15 points, tandis que l'indice composé du Nasdaq a pris 13,06 points à 2380,88 et que l'indice élargi S&P 500 a progressé de 5,52 points à 1324,57 points.