La Bourse de Toronto a clôturé la séance en baisse, les cours des matières premières continuant à se déprécier pendant que le dollar américain prenait du mieux. À New York, les indices ont clôturé en baisse, affectés par des chiffres de l'emploi décevants et un accès de faiblesse des valeurs bancaires.

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L'indice composé S&P/TSX a retraité de 39,37 points pour terminer la journée avec 13 272,3 points, tandis que la Bourse de croissance TSXV a avancé de 8,21 points à 2225,39 points.

Le département américain du Travail a dévoilé que l'économie américaine avait créé 103 000 emplois le mois dernier, soit bien moins que les 180 000 attendus par les marchés.

Cependant, le taux de chômage aux États-Unis a retraité à 9,4 pour cent, par rapport à 9,8 pour cent précédemment. En outre, une révision des données d'octobre et de novembre a montré que l'économie avait créé 71 000 emplois de plus que ce qui avait été annoncé initialement.

«En bout de ligne, ça a été un rapport assez décevant», a observé Hugh Johnson, président et chef des investissements chez Johnson Advisors à New York.

Selon lui, le rapport témoigne «du long chemin à parcourir pour récupérer les 8,4 millions d'emplois qui ont été perdus pendant la crise».

Le dollar américain s'est raffermi vis-à-vis de plusieurs autres devises toute la semaine, stimulé par la publication de données économiques encourageantes, notamment au sujet de l'expansion des secteurs manufacturier et des services.

Malgré l'appréciation du billet vert américain, le dollar canadien a réussi à dégager un gain et s'est apprécié de 0,52 cent US à 100,83 cents US, notamment grâce aux solides données sur le marché de l'emploi canadien en décembre.

Statistique Canada a indiqué vendredi matin que l'économie canadienne avait créé 22 000 emplois en décembre, ce qui s'est avéré légèrement supérieur aux attentes. Le taux de chômage est cependant resté inchangé à 7,6 pour cent en raison du plus grand nombre de personnes qui ont intégré la population active.

L'agence fédérale a signalé que les plus importants gains avaient été observés dans le secteur privé et pour des emplois à temps plein, deux éléments qui avaient été plus faibles ces derniers temps.

Le secteur de la fabrication a, pour sa part, créé 66 000 emplois en décembre, surtout au Québec et en Ontario.

Sur le parquet torontois vendredi, le secteur de l'énergie est celui qui a le plus reculé, avec une baisse de 1,1 pour cent. Le cours du pétrole brut a cédé 35 cents US à 88,03 $ US le baril à la Bourse des matières premières de New York, lui qui avait déjà abandonné de près de 2 $ US la veille. L'action de Suncor Énergie (TSX:SU) a perdu 16 cents à 36,98 $.

Les titres aurifères ont retraité avec le cours du lingot d'or, qui a suivi une longue glissade tout au long de la semaine. Le contrat à terme pour livraison en février a clôturé vendredi à 1368,90 $ US l'once, en baisse de 2,80 $ US. Son recul sur l'ensemble de la semaine est de 0,37 pour cent. À Toronto, l'action de Barrick Gold (TSX:ABX) a laissé 38 cents à 48,69 $ tandis que celle de Goldcorp (TSX:G) a effacé 44 cents à 42,50 $.

Le secteur des métaux de base a connu une séance mitigée, le cours du cuivre ayant retraité de cinq cents US à 3,28 $ US la livre. Le cuivre, qui touchait vendredi dernier un sommet record de clôture à 4,45 $ US, a ainsi reculé de 3,6 pour cent sur l'ensemble de la semaine.

Aux États-Unis

À New York, le Dow Jones Industrial Average a cédé 22,55 points à 11 674,76 points et le Nasdaq, à dominante technologique, 6,72 points à 2703,17 points.

L'indice élargi Standard & Poor's 500 a reculé de 0,18% (2,35 points) à 1271,50 points.

Le cours du pétrole brut a cédé 35 cents US à 88,03 $ US le baril à la Bourse des matières premières de New York.

«Novembre et décembre ont été décevants en matière de créations d'emplois», a estimé Dan Greenhaus, de Miller Tabak. «Si la tendance continue, les inquiétudes pour 2011 vont grandir».

L'économie américaine a créé 103 000 emplois en décembre, soit bien moins qu'anticipé par les analystes (150 000). Le taux de chômage a baissé bien plus que prévu, à 9,4%, mais surtout en raison du découragement de nombreux demandeurs d'emplois, qui ont cessé leur recherche.

«Je ne pense pas que ces chiffres étaient si mauvais que cela», a tempéré Scott Marcouiller, de Wells Fargo Advisors, soulignant que les statistiques des mois précédents avaient subi des révisions positives.

En revanche, «la pression la plus forte s'est exercée sur le secteur bancaire», a-t-il ajouté. «Il y a eu une décision de la Cour Suprême du Massachussets (est) en défaveur de grandes banques dans une affaire des saisies immobilières. C'est ce qui a entraîné le marché à la baisse».

Le marché obligataire est monté. Le rendement du bon du Trésor à 10 ans a reculé à 3,328%, contre 3,419% jeudi soir, et celui du bon à 30 ans à 4,490%, contre 4,534% la veille.

Avec AFP et PC.