Alors que la Bourse de Toronto était fermée pour le Nouvel An, New York a débuté 2011 de belle façon en clôturant la première séance de l'année en nette hausse et à de nouveaux sommets depuis l'été 2008.

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Le Dow Jones Industrial Average est monté de 0,81% ou 93,24 points à 11 670,75 points et le Nasdaq, à dominante technologique, de 1,46% ou 38,65 points à 2691,52 points.

L'indice élargi Standard & Poor's 500 s'est quant à lui adjugé 1,13% (14,23 points) à 1271,87 points.

Le dollar canadien a été relativement actif aujourd'hui, le huard a grimpé de 0,46 cent US pour atteindre 1,01 dollar US en fin de journée.

Les indices de la place new-yorkaise, qui avaient enchaîné les sommets en décembre, ont poursuivi sur leur lancée. Le Dow Jones, déjà en hausse de 11% sur 2010, finit au plus haut depuis fin août 2008, le S&P 500 depuis début septembre de la même année. Pour le Nasdaq, il faut même remonter à décembre 2007 pour retrouver un niveau supérieur.

La première séance de l'année a été «très positive», a constaté Lindsey Piegza, de FTN Financial. «L'élan de la fin d'année se transmet aux premières séances de 2011».

En nette hausse dès les premiers échanges dans le sillage des marchés asiatiques et européens, Wall Street a été confortée par deux indicateurs aux Etats-Unis.

Même un peu décevant, l'indice ISM manufacturier est monté à son plus haut niveau depuis mai, montrant une croissance d'activité pour le 17e mois consécutif. Les dépenses de construction ont, elles, augmenté plus que prévu en novembre.

«On a un important niveau d'optimisme intégré par le marché. Si les chiffres de l'emploi déçoivent, on pourrait avoir une forte baisse» en Bourse, a prévenu Mme Piegza.

Ces statistiques mensuelles, toujours très attendues du marché, seront publiées vendredi.

«La fin de l'année a été très bonne, tout le monde s'empresse d'investir», a commenté Mace Blicksilver, de Marblehead Asset Management.

«Toutes les maisons de Bourse ont des prévisions très optimistes, avec des hausses de 10 à 20%» pour les indices new-yorkais en 2011, a-t-il ajouté. «Il n'est donc pas surprenant que tout le monde veuille monter à bord».

«Mais le marché aura des difficultés à surmonter, la première étant selon moi cette bulle qui se forme sur le marché du pétrole», a-t-il prévenu.

Le baril a atteint lundi ses plus hauts niveaux depuis octobre 2008, à plus de 92 dollars à New York, 96 dollars à Londres. Dans la foulée, le pétrolier ExxonMobil a pris 1,96%, Chevron 0,76%.

Bank of America (+6,37% à 14,19 dollars) a enregistré la plus forte hausse du Dow Jones. La banque a signé un accord avec Fannie Mae et Freddie Mac, qui lui permet de mettre fin au contentieux avec ces deux organismes para-publics de financement immobilier, au prix de dépréciations de plusieurs milliards de dollars.

Les investisseurs ont apprécié de voir cette affaire réglée, à un prix «inférieur à ce que certains analystes avaient estimé», a relevé Scott Marcouiller, de Wells Fargo Advisors.

La séance a été animée par une série de relèvements de recommandations d'analystes.

JPMorgan a conseillé de «surpondérer» le titre du constructeur aéronautique Boeing (+1,75% à 66,40 dollars). Deutsche Bank a recommandé d'acheter des actions du géant de l'aluminium Alcoa (+2,66% à 15,80 dollars). Morgan Stanley a relevé son objectif de cours sur le site marchand Amazon (+2,34% à 184,22 dollars) à 225 dollars.

Goldman Sachs a entamé par une recommandation à l'achat sa couverture du constructeur automobile General Motors (+0,54% à 37,06 dollars) qui pourrait selon la banque américaine atteindre des niveaux de rentabilité inédits depuis les années 1970.

Le groupe de grande consommation Sara Lee a cédé 0,17% à 17,48 dollars. Il a accepté sous condition une offre à 245 millions d'euros (environ 327 millions de dollars) de son compatriote SC Johnson pour ses cirages et produits à chaussures, notamment de marque Kiwi.

Le marché obligataire a baissé. Le rendement du bon du Trésor à 10 ans a progressé à 3,342%, contre 3,305% vendredi soir, et celui du bon à 30 ans à 4,398% contre 4,362%.