Les prix du pétrole ont fini en légère hausse vendredi à New York, le baril accrochant le seuil de 88 dollars malgré le raffermissement de la monnaie américaine et dans un marché peinant à trouver son élan.

Sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de «light sweet crude» pour livraison en janvier a terminé à 88,02 dollars, en progression de 32 cents par rapport à la veille.

«En général à cette époque de l'année, le marché commence à se replier à l'entrée d'une période de faible demande, mais on a eu une réduction importante de l'offre de pétrole (selon les chiffres du département de l'Énergie américain publiés mercredi, ndlr), et cela a permis au marché de s'accrocher à la zone entre 87 et 90 dollars», a observé Rich Ilczyszyn, de Lind-Waldock.

Le marché new-yorkais avait ouvert en baisse avant de rapidement osciller autour de l'équilibre.

Il «a perdu beaucoup de son élan haussier sur les deux dernières semaines», a constaté Phil Flynn, de PFG Best.

Incapable de s'installer durablement au-dessus du seuil de 90 dollars, franchi en séance en début de semaine passée, le baril a progressivement dérivé. Sur la semaine, il affiche des gains de 23 cents.

Les prévisions de températures plus froides que la moyenne participaient à soutenir le marché.

Pour le Nord-Est des États-Unis, les prévisions pour janvier suggèrent que les températures seront plus froides qu'il y a un an et sous la moyenne des dix dernières années, tandis que le froid persiste en Europe, ont souligné les analystes de JPMorgan.

La Grande-Bretagne, par exemple, est en passe d'enregistrer un record de froid pour un mois de décembre, avec une température moyenne de -0,7 degré pendant la période du 1er au 14, soit 4,9 degrés en dessous de la normale.

La hausse de vendredi s'est produite malgré le renforcement du dollar en cours de séance, qui pèse normalement sur les échanges effectués dans la monnaie américaine.

Mais les prix du pétrole ont progressé, à l'image d'autres matières premières comme l'or ou les céréales, des matières premières qui «semblent mener leur vie de leur côté», a noté Rich Ilczyszyn.