La Bourse de Toronto a terminé la séance de lundi sur un gain de près de 100 points, les cours des métaux précieux s'étant hissé à de nouveaux records, ce qui a profité au secteur minier du parquet.

L'indice composé S&P/TSX s'est adjugé 97,06 points pour clôturer à 13 276,01 points. La Bourse de croissance TSXV a pour sa part pris 17,78 points à 2127,73 points.

Le dollar canadien a retraité de 0,2 cent US à 99,47 cents US, les opérateurs s'étant tournés vers les investissements défensifs, comme le dollar américain et l'or.

Ces transactions ont mené le cours de l'or à un nouveau record.

Le prix du métal jaune a grimpé de 9,90 $ US à 1416,10 $ US l'once à la Bourse des matières premières de New York (Nymex). Son précédent record de clôture, touché le 9 novembre, était de 1410,10 $ US.

Les producteurs aurifères ont vu leurs titres être parmi les plus performants lundi sur le TSX. L'action de Barrick Gold (TSX:ABX) a gagné 1,03 $ à 55,25 $. Les sociétés de mines de métaux se sont aussi bien comportées, le titre de Teck Resources (TSX:TCK.B) s'étant notamment apprécié de 1,86 $ à 56,72 $.

Les autres matières premières ont aussi réalisé des gains. Le contrat à terme sur l'argent pour livraison en mars, le plus actif des contrats lundi, a grimpé de 46 cents US à 29,92 $ US l'once. Le cours du cuivre est resté inchangé à 4 $ US.

Le cours du pétrole brut a avancé de 19 cents US à 89,38 $ US le baril sur le Nymex, tandis que le secteur de l'énergie a grimpé de 0,8 pour cent. L'action de Canadian Natural Resources (TSX:CNQ) s'est appréciée de 64 cents à 42,52 $.

«L'argent a touché un sommet de 30 ans aujourd'hui et l'or a aussi progressé, alors cela a aidé le secteur minier», a observé Colin Cieszynski, analyste du marché chez CMC Markets Canada.

Les titres du secteur de la finance ont été parmi les plus grands perdants lundi, les investisseurs les ayant punis à la suite d'une semaine de résultats financiers décevants pour les grandes banques, a poursuivi M. Cieszynski.

«Il y a certainement de la déception par rapport aux résultats, et les plus grandes banques n'ont pas haussé leurs dividendes, non plus», a-t-il expliqué.

La Banque Royale (TSX:RY), le titre le plus influent sur le parquet torontois au chapitre de la valeur boursière, a cédé 63 cents à 52,62 $ après avoir publié vendredi des résultats décevants.

L'action de la Banque Scotia (TSX:BNS) a été la seule à se retrouver en territoire positif parmi ses rivales, avec un gain de 49 cents qui l'a portée à 56,12 $. La Scotia a annoncé lundi qu'elle augmenterait sa présence en Amérique latine avec le rachat d'une banque en Uruguay, Nuevo Banco Comercial, la quatrième banque privée du pays au chapitre des actifs.

Sur Wall Street, la moyenne Dow Jones des valeurs industrielles a rendu 20 points à 11 362,19 points, tandis que l'indice élargi S&P 500 a perdu 1,59 point à 1223,12 points et que l'indice composé du Nasdaq a avancé de 3,46 points à 2594,92 points.

Les commentaires émis ce week-end par le président de la Réserve fédérale des États-Unis, Ben Bernanke, ont engendré des réactions mitigées. M. Bernanke a estimé, lors d'un entretien à l'émission «60 Minutes» du réseau télévisé CBS, que l'économie américaine était toujours faible et que de nouvelles mesures de relance étaient envisageables.

Selon M. Bernanke, la banque centrale américaine est prête à racheter encore de plus de 600 milliards $ US en bons du Trésor au cours des huits prochains mois, si nécessaire, pour stimuler l'économie.

Le président de la Fed a en outre calculé qu'il pourrait s'écouler encore quatre ou cinq ans avant que le taux de chômage des États-Unis, actuellement de 9,8 pour cent, ne renoue avec son niveau historiquement «normal» de cinq à six pour cent.