Les prix du pétrole ont nettement rebondi jeudi à New York après quatre séances de recul, soutenu par l'affaiblissement de la monnaie américaine.

Sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de «light sweet crude» pour livraison en décembre a terminé à 81,85$, en progression de 1,41$ par rapport à la veille.

 

 

«Cela n'a pas tellement à voir avec des questions d'offre et de demande, plutôt avec un effet de monnaie», a indiqué Rich Ilczyszyn, de Lind-Waldock.

Inquiet d'un éventuel relèvement des taux en Chine et des difficultés budgétaires rencontrées par l'Irlande, les investisseurs avaient favorisé le dollar ces derniers jours et fui les investissements considérés comme plus risqués, comme les matières premières.

Mais un apaisement des tensions permettait à l'euro de se reprendre face au billet vert jeudi, soutenant un rebond sur la plupart des marchés de matières premières.

«Ces derniers jours, le marché s'est un peu emballé. Le prix du pétrole est passé assez rapidement de 88$ au niveau clé de 80$ environ», a noté M. Ilczyszyn.

La chute avait en effet été impressionnante: en quatre séances, le baril avait abandonné un peu plus de 7$ à New York, après être monté la semaine passée à son plus haut niveau depuis octobre 2008.

«Le marché a tenu le seuil des 80$, cela a généré une bonne vague d'achats», a également observé John Kilduff, d'Again Capital.

«De plus, il est difficile d'ignorer le rapport très positif pour les prix publié mercredi», a ajouté l'analyste, en référence au relevé hebdomadaire du département de l'Énergie sur l'état des stocks de pétrole aux États-Unis.

Pour la deuxième semaine d'affilée, les stocks de brut ont chuté (de 7,3 millions de barils) grâce à un repli des importations et une hausse du taux d'utilisation des raffineries, portant la baisse à plus de 10 millions de barils en quinze jours.

«Cela aurait dû être un bien plus grand facteur de soutien que cela ne l'a été» mercredi, quand le baril a abandonné près de 2$, a assuré John Kilduff.