La Bourse de Toronto a clôturé mercredi à son plus haut niveau en deux ans, les cours des matières premières ayant avancé grâce à la faiblesse du dollar américain, lequel a été plombé par la perspective de voir la Réserve fédérale des États-Unis annoncer de nouvelles mesures de relance économique.

L'indice composé S&P/TSX a avancé de 97,67 points pour terminer la journée à 12 673,31 points, soit son plus haut niveau depuis le 19 septembre 2008, alors qu'il avait clôturé avec 12 912,99 points. La Bourse de croissance TSXV a pour sa part grimpé de 25,4 points à 1828,74 points.

En outre, le recul du billet vert américain a permis au dollar canadien de prendre 0,57 cent US pour clôturer à 99,52 cents US. Le huard s'est envolé jusqu'à 99,89 cents US en cours de séance.

Le dollar canadien grimpe avec une certaine constance ces derniers temps, malgré les signes laissant croire que la Banque du Canada pourrait prendre une pause après ses récentes hausses de taux d'intérêt. Le huard a été appuyé par la faiblesse du dollar américain et la hausse des cours des matières premières.

La devise canadienne a atteint la parité avec le dollar américain pour la dernière fois à la fin avril.

De son côté, la devise américaine s'est affaiblie après la publication, mardi, du procès-verbal de la plus récente rencontre de la Fed. Le document laisse croire que la banque centrale s'apprête à lancer un nouveau programme de rachat de titres de dette des administrations publiques du pays et d'autres mesures pour encourager les prêts.

Les investisseurs ont été encouragés par les commentaires de la Fed sur ces éventuels assouplissements quantitatifs.

«L'assouplissement quantitatif consiste essentiellement à faire tourner les presses d'impression (monétaire) à leur vitesse maximale, ce qui augmente la quantité d'argent et diminue la valeur de chaque dollar américain en circulation, et c'est pourquoi nous voyons la devise retraiter», a expliqué Colin Cieszynski, analyste du marché chez CMC Markets Canada.

Les marchés connaissent une bonne séquence depuis le début septembre, ce qui est en partie attribuable à l'impression générale que la Fed annoncera de telles mesures. Cette impression pourrait cependant paver la voie à une immense déception si la Fed devait passer son tour à sa prochaine annonce, prévue pour le début novembre.

«Compte tenu de la taille de la reprise que nous avons eu, les attentes viseraient un programme d'assouplissement quantitatif assez vigoureux. C'en est au point ou même si (la Fed) annonçait quelque chose, cela pourrait quand même décevoir, par exemple si c'est un programme de 200 milliards $ plutôt que de 1000 milliards $ US», a observé M. Cieszynski.

Le secteur de l'énergie a grimpé mercredi de 0,89 pour cent, le cours du pétrole brut ayant pris 1,34 $ US pour clôturer à 83,01 $ US le baril à la Bourse des matières premières de New York. L'action de Husky Energy (TSX:HSE) a gagné 51 cents à 25,60 $, tandis que celle de Cenovus Energy (TSX:CVE) a pris 43 cents à 30,30 $.

Le groupe des métaux de base a affiché la meilleure croissance du parquet torontois, avec un gain de 2,78 pour cent. Le cours du cuivre a avancé mercredi de trois cents US à 3,82 $ US la livre, après avoir touché plus tôt dans la journée un sommet de 27 mois à 3,84 $ US. Le titre de Teck Resources (TSX:TCK.B) a grimpé de 1,29 $ à 45,99 $, tandis que celui de Quadra FNX Mining (TSX:QUX) a avancé de 61 cents à 15,91 $.

Les titres aurifères ont aussi progressé, le cours du lingot d'or ayant avancé de 23,80 $ US à 1370,50 $ US l'once - un record pour le métal jaune. L'action de Goldcorp (TSX:G) s'est appréciée de 1 $ à 45,45 $, tandis que celle de Barrick Gold (TSX:ABX) a pris 44 cents à 49,41 $.

Sur Wall Street, la moyenne Dow Jones des valeurs industrielles a avancé de 75,68 points à 11 096,08 points, tandis que l'indice composé du Nasdaq a grimpé de 23,31 points à 2441,23 points et que l'indice élargi S&P 500 a gagné 8,33 points à 1178,1 points.