Le TSX de la Bourse de Toronto a gagné 5% en septembre. L'indice S&P 500 a avancé de 9% et le NASDAQ, de 12%. Près de 20% des titres des entreprises qui composent l'indice S&P 500 ont touché un sommet des 52 dernières semaines dans les derniers jours. Plusieurs viennent même de toucher un nouveau sommet historique (notamment Apple et Amazon).







«Il ne fait aucun doute que le rendement généré pendant le mois de septembre a été alimenté par l'anticipation d'une forte saison des résultats financiers à venir dans les prochaines semaines», commente le stratège Pierre Lapointe, chez Brockhouse Cooper.





«En se fiant au fait que les gestionnaires d'entreprises montrent peu de pessimisme, nous prévoyons que la saison des résultats financiers qui s'apprête à commencer va amener de belles surprises au niveau de la rentabilité, ce qui va donner un second souffle aux marchés boursiers au cours des semaines qui viennent», a-t-il poursuivi.

Plusieurs ressources naturelles (palladium, argent, cuivre, blé, sucre, etc.) ont connu un bon mois de septembre. Celle qui a le plus retenu l'attention est certainement l'or. Des records ont été enregistrés jour après jour pendant le mois. Le prix de l'or se sera finalement apprécié de 5% en septembre.

Un peu plus discrètement, le prix du baril de brut s'est démarqué avec une augmentation de 11% en septembre. Le baril de brut frôle maintenant la barre des 80$US au NYMEX.

«Historiquement, quand le mois de septembre est fort en Bourse, le reste de l'année est excellent», souligne le stratège Ed Sollbach, chez Valeurs mobilières Desjardins.

M. Sollbach ajoute que c'est le meilleur mois de septembre depuis 1939 et, cette année-là, l'indice S&P 500 avait bondi de 14% en septembre et de 12% de plus entre octobre et décembre.

Le meilleur mois de septembre suivant avait été celui de 1954. Le S&P 500 avait généré un rendement de 8% en septembre et de 11% de plus entre octobre et décembre.

Le mois de septembre avait aussi été intéressant l'année dernière. Le S&P 500 avait gagné 4% en septembre 2009 avant de progresser de 6% de plus entre octobre et décembre.

La performance des marchés dans le dernier mois marque un important contraste avec le mois d'août, mais aussi avec le deuxième trimestre de 2010. Le deuxième trimestre (avril, mai et juin) avait été horrible en Bourse (-10% à New York et -6% à Toronto).

Le deuxième trimestre avait été le premier trimestre négatif après quatre trimestres consécutifs de gains pour les principaux indices boursiers nord-américains. Les problèmes d'endettement en Europe, le ralentissement de la croissance en Chine et l'état général de la situation aux États-Unis dominaient l'actualité financière.

Les principaux indices boursiers nord-américains ont clôturé la séance en léger recul hier.