La Bourse de New York a terminé sur une baisse limitée vendredi à l'issue d'une séance passée entièrement dans le rouge, sapée par des chiffres du chômage plus mauvais qu'attendu: le Dow Jones a perdu 0,20% tout comme le Nasdaq.

Selon des chiffre définitifs de clôture, le Dow Jones Industrial Average a cédé 21,42 points à 10 653,56 points, et le Nasdaq, à dominante technologique, 4,59 points à 2 288,47 points.

L'indice élargi Standard & Poor's 500 de son côté a abandonné 0,37% (4,17 points) à 1121,64 points.

«La statistique du chômage a été assez négative et décourageante», a observé Peter Cardillo, d'Avalon Partners.

Avec 131 000 destructions nettes de postes en juillet, contre 87 000 attendues, le marché de l'emploi continue de souffrir.

«D'une manière générale, cela a confirmé que le marché de l'emploi est embourbé, ce qui a pour effet une activité économique ralentie», a ajouté Peter Cardillo.

Maigre réconfort, le secteur privé a créé 71 000 emplois. C'est près de 2,3 fois plus que le mois précédent, mais moins que ne le prévoyaient les analystes (83 000). Le taux de chômage est resté inchangé à 9,5%.

Le marché a limité ses pertes en fin de séance, après avoir perdu jusqu'à plus de 1% en milieu de séance alors que les analystes de la banque Goldman Sachs révisaient en baisse leurs prévisions de croissance aux États-Unis, de 2,4% à 1,9% en 2011, a relevé Marc Pado, de Cantor Fitzgerald.

«Le marché s'est repris. Est-ce qu'on pensait vraiment que le marché de l'emploi allait soudainement se redresser en juillet?», s'est interrogé l'analyste.

Par ailleurs, face à des indicateurs économiques en demi-teinte, avec les chiffres du chômage en apothéose, «le marché a commencé à anticiper que la Fed allait faire quelque chose», a précisé Marc Pado.

Le comité de politique monétaire de la banque centrale américaine doit en effet se réunir mardi.

«Ce que la Fed fera et dira lors de la réunion va déterminer les attentes pour le court terme», a estimé Kimberly DuBord, du site d'analyse Briefing.com.

Avec des investisseurs peu enclins à prendre des risques, le marché obligataire en a profité. Le rendement du bon du Trésor à 10 ans a reculé à 2,824%, contre 2,915% jeudi soir, au plus bas depuis avril 2009, et celui du bon à 30 ans à 4,002% contre 4,065% la veille.