La Bourse de New York a fini en forte hausse lundi, dynamisée par des indicateurs économiques meilleurs que prévu et les importants profits de plusieurs banques européennes: le Dow Jones a gagné 1,99% et le Nasdaq 1,80%.

Selon les chiffres définitifs de clôture, le Dow Jones Industrial Average est monté de 208,44 points à 10 674,38 points, son plus haut niveau depuis le 13 mai.

Le Nasdaq, à dominante technologique, a progressé de 40,66 points à 2295,36 points et l'indice élargi Standard & Poor's 500 de 2,20% (24,26 points) à 1125,86 points.

«L'économie continue de croître, et la saison des résultats se déroule bien, les acteurs du marché sont donc confiants dans le fait que le ralentissement de l'activité ne va pas être suivi d'une rechute de l'économie», a estimé Owen Fitzpatrick, de la Deutsche Bank.

En nette hausse dès l'ouverture lundi, les indices de la place new-yorkaise ont accéléré après la diffusion de deux indicateurs supérieurs aux attentes aux États-Unis.

Sur le front immobilier, les dépenses de construction se sont redressées timidement en juin (+0,1% en rythme annuel par rapport à mai) alors que les analystes tablaient sur un nouveau recul.

Du côté de l'industrie, l'indice ISM des directeurs d'achats du secteur manufacturier a reculé, mais moins qu'attendu, à 55,5%, et continue de refléter un secteur en expansion.

«C'est le huitième mois de suite que le secteur est en croissance, c'est un bon signe, cela apporte un soutien à l'économie alors que l'on aborde le deuxième semestre», a commenté Lindsey Piegza, de FTN Financial.

Le président de la banque centrale américaine, Ben Bernanke, a redit lundi avoir foi dans la croissance économique de son pays, jugeant que celle-ci était actuellement modérée, même s'il a relevé la persistance de difficultés graves.

En début de séance, les investisseurs avaient salué les profits des banques française BNP Paribas et britannique HSBC, qui ont dépassé les attentes au deuxième trimestre.

«Il est à noter que l'activité s'est révélé assez peu impressionnante», ont tempéré les analystes de Briefing.com. «Un faible volume d'échanges peut souvent se traduire par les mouvements exagérés des actions».

Le marché obligataire a baissé. Le rendement du bon du Trésor à 10 ans est remonté à 2,963% contre 2,907% vendredi soir, et celui du bon à 30 ans à 4,067% contre 3,977%.

Les 30 valeurs du Dow Jones ont fini dans le vert.

L'indice S&P des valeurs bancaires a gagné 3,02% après l'annonce par les banques britannique HSBC et française BNP Paribas de profits trimestriels bien meilleurs que prévu.

Bank of America a pris 2,85%, JPMorgan Chase 3,38%, Citigroup 2,20%, Wells Fargo 3,03%, Morgan Stanley 2,56%.

Les valeurs liées à l'énergie, mais aussi minières, ont profité de la hausse des cours des matières premières, sur fond de recul du dollar.

Le pétrolier ExxonMobil est monté de 3,79% et Chevron de 2,09% alors que le baril de brut a dépassé les 81 dollars pour la première fois en trois mois à New York. Le producteur d'aluminium Alcoa a bondi de 4,83%.

Le groupe canadien Research in Motion, coté à New York, a en revanche cédé 0,96% à 56,98 dollars. Les Émirats arabes unis ont décidé de suspendre à partir du 11 octobre certains services de son téléphone multimédia, le BlackBerry. En Arabie saoudite, les autorités ont informé les opérateurs téléphoniques que des services de messagerie du téléphone seraient suspendus courant août.

Ford a progressé de 3,05% à 13,16 dollars. Le constructeur automobile a finalisé la cession du groupe suédois Volvo Automobile au constructeur chinois Geely, pour un montant qui s'annonce finalement à 1,5 milliard de dollars. L'agence d'évaluation financière Standard and Poor's a par ailleurs relevé de deux crans sa note, à «B+».

Dans le secteur aérien, UAL a gagné 1,52% à 24,09 dollars. L'agence Moody's a annoncé a relevé d'un cran la note de la maison-mère de United Airlines.