L'euro a rebondi face au dollar jeudi, soutenu par une série d'indicateurs en Europe et aux États-Unis, qui ont apaisé les craintes des investisseurs concernant la solidité de la reprise économique mondiale.

Vers 18H00 GMT (14h heure de Montréal), l'euro valait 1,2899 dollar contre 1,2751 dollar mercredi vers 21H00 GMT.

L'euro se reprenait face à la monnaie nippone à 112,19 yens contre 111,90 yens mercredi soir.

Le dollar baissait légèrement face au yen à 86,96 yens contre 87,07 yens la veille.

«Les marchés se remettent des propos de (Ben) Bernanke», le président de la banque centrale américaine, ont relevé les analystes de Brown Brothers Harriman. «Les indicateurs européens du jour sont dans l'ensemble meilleurs qu'attendu».

M. Bernanke avait souligné mercredi l'incertitude «inhabituelle» entourant la reprise économique, ce qui avait fait chuter la Bourse et profité aux valeurs refuge, comme le dollar.

L'euro a largement profité jeudi de la publication de l'indice composite des directeurs d'achats (PMI) de la zone euro. Il est remonté contre toute attente en juillet, et pour la première fois depuis trois mois, à 56,7 points.

Cet indice, qui évalue la croissance de l'activité privée dans la zone euro, «comprend des surprises positives significatives dans presque tous les pays et secteurs (...) ce qui a donné un coup de pouce à l'euro», a noté Frederik Ducrozet, économiste chez Crédit Agricole CIB.

Deux indicateurs meilleurs que prévu aux États-Unis ont contribué à apaiser les investisseurs.

Les ventes de logements anciens y ont baissé en juin pour le deuxième mois de suite (-5,1%), mais moins que ne le craignaient les analystes.

En outre, l'indice composite des indicateurs économiques américains publié par le Conference Board a baissé moins que prévu en juin, de 0,2%.

Cette série d'indicateurs «en Europe et aux États-Unis a permis de calmer les craintes d'une rechute imminente en récession», a estimé Joshua Raymond, analyste chez City Index.

Cependant la monnaie unique européenne restait à distance d'un plus haut en deux mois et demi à 1,3029 dollar, atteint mardi, toujours sous pression à la veille de la publication des résultats des tests de résistance auxquels ont été soumis 91 établissements bancaires européens.