Un titre à dividende est toujours apprécié, surtout en période de volatilité.

«Un dividende, et surtout une hausse de dividende, est une preuve de rentabilité. Ça montre la confiance des membres de la direction dans les perspectives de croissance de l'entreprise», dit Dominique Vincent, gestionnaire de portefeuille de MacDougall, MacDougall & MacTier. Mais attention: l'idée n'est pas nécessairement d'acheter le titre avec le plus haut dividende. «Il faut se demander si le dividende est durable», dit Mme Vincent, qui recommande cinq titres diversifiés dont le dividende semble là pour de bon.

RBC Banque Royale [[|ticker sym='T.RY'|]]

Fermeture vendredi: 53,04$

 

Haut de 52 semaines: 62,89$

Bas de 52 semaines: 44,42$

Performance en 2010: -5,96%

Avec un dividende de 2$ par action, le dividende de la Banque Royale offre actuellement un rendement de 3,77%.

«On ne croit pas qu'il va nécessairement y avoir d'augmentation de dividende à très court terme, mais on devrait revoir des augmentations en 2011», croit Dominique Vincent, qui voit dans la Banque Royale une entreprise bien gérée et bien capitalisée.

À 12,8 fois les profits annuels, le titre se transige à des multiples intéressants. «Ils ont une bonne croissance des actifs sous gestion au Canada et à l'étranger. C'est très positif», dit la gestionnaire, qui voit le titre atteindre 66$ d'ici un an.

CN [[|ticker sym='T.CNR'|]]

Fermeture vendredi: 62,57$

Haut de 52 semaines: 64,86$

Bas de 52 semaines: 44,31$

Performance en 2010: +9,12%

Baromètre de l'économie, le transport par rail est un secteur qui permet de profiter de la reprise économique.

«Le CN couvre de l'est à l'ouest, du nord au sud. C'est l'une des sociétés de chemin de fer les mieux gérées de l'Amérique du Nord», vante Dominique Vincent. Avec les prix du pétrole qui commencent à remonter, «il est plus avantageux de bouger les choses par train que par la route», souligne-t-elle.

À 1,08$ par action, le dividende rapporte actuellement 1,8%. Mme Vincent, qui a vu croître le dividende au fil des années, le juge «solide». Prix cible de l'action d'ici un an: 75$.

SNC-Lavalin [[|ticker sym='T.SNC'|]]

Fermeture vendredi: 44,92$

Haut de 52 semaines: 54,89$

Bas de 52 semaines: 39,51$

Performance en 2010: -16,80%

«SNC, c'est une participation dans l'industrialisation et l'urbanisation dans les pays en voie de développement. Avec les stimuli économiques, on parle beaucoup d'infrastructure, et SNC est en plein dans ce domaine. C'est un chef de file mondial dans de nombreux secteurs», dit Dominique Vincent.

Elle aime le fait que l'entreprise tire des revenus de projets d'infrastructures dont elle assure la gestion, comme l'autoroute à péage 407 en Ontario.

À 68 cents par action, le dividende offre un rendement de 1,5%. Surtout, comme tous les titres que propose Mme Vincent, il est peu susceptible d'être sabré et a un bel historique de progression.

Suncor Energy [[|ticker sym='T.SU'|]]

Fermeture vendredi: 33,26$

Haut de 52 semaines: 40,79$

Bas de 52 semaines: 29,90$

Performance en 2010: -10,62%

Quand BP a commencé à s'empêtrer avec sa fuite de pétrole dans le golfe du Mexique, Dominique Vincent a fait le plein d'actions de Suncor, une pétrolière qui exploite de nombreux projets d'extraction de sables bitumineux en Alberta.

«Il y a beaucoup de questionnement environnemental autour des sables bitumineux, mais c'est peut-être mieux que ce qui se passe dans le Golfe actuellement», explique-t-elle.

La fusion avec Petro-Canada, annoncée il y a un peu plus d'un an, a certes amené un fort endettement chez Suncor, mais l'entreprise a réussi à vendre plus de 2 milliards d'actifs superflus, un chiffre qui pourrait grimper à 4 milliards et qui contribue à assainir le bilan financier.

Bref, une entreprise «bien intégrée» qui offre un dividende de 40 cents par action (rendement de 1,2%). Prix cible: 45$.

Reitmans [[|ticker sym='T.RET'|]]

Fermeture vendredi: 19,05$

Haut de 52 semaines: 19,42$

Bas de 52 semaines: 12,96$

Performance en 2010: +13,73%

Au début du mois, le détaillant de vêtements a annoncé une augmentation de 11% de son dividende, qui attend maintenant 80 cents par action pour un rendement fort intéressant de 4,2%.

À 14 fois les profits, le titre est dans le haut de la fourchette dans laquelle Mme Vincent est à l'aise d'investir dans le secteur de la consommation et ne représente donc pas une aubaine.

«Pour quelqu'un qui cherche du dividende, il demeure intéressant, dit tout de même Mme Vincent. Reitmans a de bons flux de trésorerie et n'a pas de dette à long terme.»

Autres éléments positifs: les ventes des magasins comparables sont en hausse et l'entreprise, qui achète beaucoup aux États-Unis et vend ses articles aux Canadiens, bénéfice actuellement de la force du huard.