L'économie entre dans sa deuxième phase de reprise, estime Valérie Cecchini, vice-présidente, gestion de portefeuille chez Investissements Standard Life. En Bourse, la première phase a vu «le retour en force de petites entreprises qui étaient au bord de la faillite». Maintenant, c'est au tour «des entreprises de qualité». Parmi elles, il y a les industrielles, si on veut profiter du fait que les sociétés vont se remettre à investir.

Jacobs Engineering Group [[|ticker sym='JEC'|]]

Fermeture vendredi 49,21$US

Haut de 52 semaines 49,73$US

Bas de 52 semaines 33,70$US

Performance en 2010 +30,8%

Les temps ont été difficiles pour les firmes d'ingénierie américaines comme Jacobs Engineering. Leurs clients ont mis la hache dans leurs projets, leurs carnets de commandes ont fondu. Le titre de Jacobs a dépassé les 100$ US il y a 2 ans. En décembre dernier, il a frappé un creux de 34,02$ US. Depuis, il a beaucoup remonté. «Mais je l'aime encore, précise Valérie Cecchini. C'est bien bas quand on compare aux dernières années.» Pourquoi cette firme-ci plutôt qu'une autre? À cause de «ses relations à long terme avec ses clients», souligne-t-elle. Autre trait de la direction de l'entreprise que Mme Cecchini apprécie: elle sait attirer les jeunes ingénieurs. Un atout dans un monde où ils ne sont pas légion.

ATS Automation [[|ticker sym='T.ATA'|]]

Fermeture vendredi 7,46$

Haut de 52 semaines 8,45$

Bas de 52 semaines 3,40$

Performance en 2010 -0,3%

Des ingénieurs américains à ce fabricant de robots canadien, la logique est la même: les entreprises vont se remettre à investir. L'ontarienne ATS Automation s'inscrit «dans le thème de la hausse de la productivité». La gestionnaire reconnaît que «le dernier trimestre n'a pas été bon», mais soutient que les commandes devraient revenir. Sans dividende, le titre s'échange à 18 fois les bénéfices. Des bénéfices actuellement déprimés, précise-t-elle. Le titre, qui a valu 17$ il y a 4 ans, pourrait donc être moins cher qu'il ne paraît actuellement.

General Electric [[|ticker sym='GE'|]]

Fermeture vendredi 19,07$US

Haut de 52 semaines 19,69$US

Bas de 52 semaines 10,50$US

Performance en 2010 +26%

Il a déjà été question du géant américain dans cette chronique. Un géant affaibli par sa filiale financière dans les dernières années. «Quand les investisseurs seront rassurés du côté financier, ils vont commencer à regarder le côté industriel», souligne Mme Cecchini. Bonne nouvelle: dans le secteur financier, les provisions pour pertes commencent à diminuer. Le dividende, qui offre 2,1% de rendement, pourrait être haussé, croit-elle. Bref, «c'est le temps de revenir à GE».

Banque TD [[|ticker sym='T.TD'|]]

Fermeture vendredi 76,80$

Haut de 52 semaines 77,37$

Bas de 52 semaines 46,54$

Performance en 2010 +16,4%

On est loin des industrielles, mais la gestionnaire apprécie aussi le secteur bancaire canadien, où les dividendes devraient être en hausse l'an prochain. Dans le lot, elle opte pour la TD. «C'est une banque très solide. Ce qui ne l'a pas aidée, c'est sa présence aux États-Unis.» La TD a justement annoncé ce mois-ci une autre acquisition en Floride. «Si elle peut augmenter ses bénéfices aux États-Unis, le marché sera content.»

Assureurs de santé américains

À éviter: [[|ticker sym='AET'|]]

Fermeture vendredi 30,96$US

Haut de 52 semaines 35,96$US

Bas de 52 semaines 21,55$US

Performance en 2010 -2,3%

Pour les besoins du tableau ci-haut, nous avons pris l'assureur Aetna, mais ç'aurait aussi pu être UnitedHealth Group (UNH). Les deux sont des assureurs américains spécialisés dans le secteur de la santé, sur lequel pèsent deux grandes incertitudes. D'un côté, explique Mme Cecchini, il y a la réforme de la santé. Sans surprise. Plus surprenantes sont deux décisions prises dans le nord-est des États-Unis. Au Maine et au Massachusetts, les autorités ont récemment rejeté des demandes de hausses de tarifs des assureurs, les jugeant trop élevées. «Il y a trop d'incertitude dans ce marché», souligne la gestionnaire.