La Bourse de Toronto a clôturé la séance de lundi en baisse, tirée vers le bas par le secteur des matières premières, tandis que les investisseurs s'inquiétaient de l'économie chinoise et de l'évaluation de dettes souveraines dans certains des pays les plus puissants du monde.

L'indice composé S&P/TSX a chuté de 5,02 points pour terminer à 12 008,80 points.

Le dollar canadien a cédé 0,13 cent US à 98,07 cents US.

Les titres du secteur de l'énergie ont reculé dans l'ensemble de 1,3 pour cent, en raison des inquiétudes liées à la demande. Le cours du pétrole brut a glissé de 1,44 $ US pour clôturer à 79,80 $ US le baril à la Bourse des matières premières de New York.

Les prix des métaux ont cédé du terrain lundi après que l'agence de notation Moody's eut fait planer l'ombre d'une décote sur la dette des États-Unis et du Royaume-Uni. Les investisseurs ont en outre été découragés par la possibilité que les autorités chinoises ne proposent de nouveaux resserrements de leur politique monétaire.

La banque centrale chinoise a haussé la limite minimale de liquidités imposée aux banques à deux reprises cette année, pour tenter de ralentir la croissance économique. Les inquiétudes de voir une troisième décision du genre se sont amplifiées à la suite de la publication d'un rapport gouvernemental sur l'inflation annuelle en Chine, qui a grimpé à 2,7% en février, par rapport à 1,5% en janvier.

Moody's a pour sa part estimé que le caractère abordable de la dette des États-Unis et du Royaume-Uni était «fortement étiré» au sein des pays profitant de sa meilleure cote de crédit. Une chute de la cote d'un pays rend ses emprunts d'argent plus coûteux. Cependant, Moody's affirme que les gouvernements aux cotes «triple-A» ne verront pas leur évaluation menacée dans l'immédiat, parce que le service de leur dette reste gérable.

La crise de la dette pèse sur les marchés d'actions mondiaux depuis plusieurs semaines, la Grèce tentant d'atténuer ses emprunts publics pour l'aider à supporter son lourd déficit - et des analystes ne croient pas que cette situation va changer de sitôt.

«Je crois que nous allons continuer à voir ces inquiétudes au sujet des dettes, qui sont, en quelque sorte, le coût des politiques qui ont aidé l'économie à rebondir aussi rapidement qu'elle ne l'a fait», a estimé Kate Warne, spécialiste des marchés canadiens chez Edward Jones, à St. Louis.

Le secteur des métaux de base de la Bourse de Toronto a retraité lundi de 0,2%, le cours du cuivre ayant cédé 6,5 cents US à 3,315 $ US la livre. Le secteur aurifère a quant à lui rendu 0,5%, malgré une hausse de 3,70 $ US du cours du lingot d'or à 1105,40 $ US l'once.

La Bourse de croissance TSXV a reculé de 6,78 points à 1561,51 points.

À New York, les marchés ont mis fin à leurs activités sur une note mitigée alors que la Réserve fédérale se prépare à sa réunion de mardi pour discuter de sa politique monétaire.

La moyenne Dow Jones des valeurs industrielles a gagné 17,46 points à 10 642,15 points, tandis que l'indice composé du Nasdaq a perdu 5,45 points à 2362,21 points et que l'indice élargi a pris 0,52 point à 1150,51 points.