L'an dernier, les petites capitalisations ont mieux fait que les grandes, constate Moïse Falcao, vice-président aux actions canadiennes d'Optimum Gestion de placements. Cette année, ce sera au tour des grandes, croit-il, d'où le choix des titres canadiens qu'il nous propose cette semaine: Suncor Energy, Financière Sun Life, Barrick Gold, Thomson Reuters et Research in Motion.

Suncor Energy [[|ticker sym='T.SU'|]]

Fermeture vendredi 31,84$

Haut de 52 semaines 40,79$

Bas de 52 semaines 27,44$

Performance en 2010 -14,4%

Commençons par la pétrolière Suncor Energy, qui offre «de 6% à 7% de hausse de production par année à partir de 2011» grâce à sa forte présence dans les sables bitumineux. M. Falcao reconnaît que l'intégration avec Petro-Canada est plus difficile que prévu, à cause d'un «choc de cultures» entre les deux organisations. C'est ce qui explique, selon lui, que le titre s'échange à 31,45$. «Sur une base historique, il est vraiment intéressant.»

Fait à souligner, M. Falcao s'attend à ce que Suncor vende des actifs de Petro-Canada. Cours cible dans un an: 45$.

Financière Sun Life [[|ticker sym='T.SLF'|]]



Fermeture vendredi 31,45$

Haut de 52 semaines 38,50$

Bas de 52 semaines 17,55$

Performance en 2010 +4%

«On voit que les ventes de produits d'assurance et de fonds communs se sont améliorées au cours des derniers trimestres et on croit que ça va se poursuivre», souligne le vice-président d'Optimum. Sun Life est présente au Canada, aux États-Unis, en Grande-Bretagne et en Asie. Dans ce dernier cas, elle l'est toutefois moins que Manuvie, autre grand assureur canadien.

M. Falcao apprécie particulièrement les résultats de la filiale américaine MFS, gestionnaire d'actifs, qui a profité du redressement du marché des actions. «Ils ont eu une bonne performance sur le plan de leurs fonds également. Cet investissement-là, on croit que ça peut porter des fruits pour Sun Life. En fait, ça commence à porter des fruits.» Cible: 37$ avec, en prime, un dividende de 4,6%.

Barrick Gold [[|ticker sym='T.ABX'|]]



Fermeture vendredi 40$

Haut de 52 semaines 50,53$

Bas de 52 semaines 33,01$

Performance en 2010 -3,5%

De l'or? Oui, de l'or. Comme police d'assurance contre un trop grand enthousiasme boursier. «S'il y a une correction boursière que personne n'a anticipée, c'est un titre qui peut servir de refuge.»

Le titre de la plus grande société aurifère du monde s'échange actuellement à environ 10 fois les flux de trésorerie, contre de 14 à 15 fois historiquement. Évidemment, si le dollar américain continue de bien faire, le titre «ne connaîtra pas de forte hausse à court terme». Du même souffle, il n'y a actuellement «pas beaucoup de risques à la baisse». Cible à 55$.

Thomson Reuters Corp. [[|ticker sym='T.TRI'|]]

Fermeture vendredi 37,18$

Haut de 52 semaines 38,88$

Bas de 52 semaines 29,91$

Performance en 2010 +9,5%

En un mois, M. Falcao est le deuxième analyste cité dans cette chronique à recommander l'achat de Thomson Reuters Corp. L'entreprise torontoise offre des services d'information aux gestionnaires de fonds, aux avocats et aux comptables. Avec l'achat de Reuters, Thomson a augmenté sa présence en Asie, de même que dans le secteur financier. «Ça a diversifié sa plateforme», résume le gestionnaire. Deux avantages: d'abord, outre Bloomberg, l'entreprise n'a pas de concurrent; ensuite, 86% des revenus proviennent d'abonnements. «C'est un modèle d'affaires qui est très stable.» Cible à 44$.

Research in Motion [[|ticker sym='T.RIM'|]]

Fermeture vendredi 76,81$

Haut de 52 semaines 95$

Bas de 52 semaines 49,46$

Performance en 2010 +8,1%

Le fabricant du BlackBerry a beau avoir de la concurrence avec les téléphones d'Apple ou de Google, «RIM est capable de maintenir sa part de marché». Un marché qui est lui-même en croissance. On connaît déjà la réputation des BlackBerry en ce qui concerne la sécurité. M. Falcao en rajoute, soulignant que ces téléphones intelligents offrent «une solution plus efficiente» que leurs concurrents parce qu'ils nécessitent moins de bande passante que les autres. Évalué à 14 fois les profits de 2011, le titre de RIM ne tient pas compte, selon lui, du potentiel de croissance en Chine et en Inde. Cible à 105$.

Note: Le gestionnaire possède tous ces titres dans son portefeuille.

Pour joindre notre journaliste: spaquet@lapresse.ca