Les actions de Research In Motion (T.RIM) ont chuté de près de six pour cent à la Bourse de Toronto, lundi, alors que les investisseurs prenaient acte d'un rapport de Citigroup ayant abaissé à «vendre» sa recommandation sur le titre de l'entreprise.

L'analyste Jim Suva, de Citigroup Global Markets, a écrit dans une note que le fabricant de l'appareil BlackBerry faisait face à une concurrence accrue de la part d'autres entreprises de téléphones intelligents, incluant Motorola et Apple, qui fabrique le iPhone.

«Tout simplement, il y a une invasion de nouveaux téléphones, d'applications et de concurrents», a écrit M. Suva.

L'analyste recommande maintenant de vendre l'action de RIM, dont le cours cible a été abaissé à 50 $ US, comparativement à sa précédente recommandation d'acheter l'action, à laquelle il donnait un cours-cible de 100 $ US. Il est peu fréquent pour les analystes de dévaluer ainsi un titre sans passer par le recommandation «neutre».

Cette dévaluation a refroidi les investisseurs, qui ont fait perdre 3,67 $ aux actions de RIM, à 60,15 $, à la Bourse de Toronto. Ce cours est largement inférieur au sommet de 95 $ atteint lors ces 52 dernières semaines, le creux observé lors de cette même période étant de 44,23 $.

Les dirigeants de RIM tentent depuis quelques mois d'atténuer les préoccupations des investisseurs, qui craignent que l'entreprise cède du terrain dans la course l'opposant aux autres fabricants de téléphones intelligents.

RIM, perçue comme l'un des joyaux de l'industrie canadienne de la technologie, a publié lors des récents trimestres des résultats inférieurs aux attentes des analystes.

En septembre, RIM a annoncé avoir enregistré un bénéfice net de 475,6 millions $ US au deuxième trimestre, contre 495,5 millions $ US lors de la période équivalente un an auparavant. Ses revenus ont augmenté de 36,8 pour cent et se sont établis à 3,53 milliards $ US.