L'investisseur milliardaire américain Warren Buffett suggérait, dans un texte d'opinion publié dans le New York Times en 2008, qu'il était temps d'acheter des actions américaines.

Selon ses propos publiés le 17 octobre 2008, même si le monde financier était «un gâchis» et que la situation pouvait encore dégénérer, le temps était venu de «prendre une participation à rabais dans l'avenir des États-Unis».

Il écrivait alors que sa décision d'investir massivement dans les actions américaines se résumait à une simple maxime d'investissement: «Soyez prudent lorsque les autres sont avides, et avide lorsqu'ils sont prudents.»

Un an plus tard, l'indice de référence S&P 500 a progressé de 14,9%.

M. Buffett précisait à l'époque qu'il n'essayait absolument pas de prédire les marchés et qu'il n'avait pas la moindre idée si les actions auraient monté ou baissé dans un mois ou un an. Il disait viser un horizon de placement beaucoup plus long, de cinq à 20 ans.

Heureusement qu'il n'investissait pas à court terme puisque le prix des actions américaines a continué de chuter jusqu'en mars 2009.

L'investisseur qui aurait été assez brillant ou chanceux pour prédire que le fond du baril était atteint le 9 mars 2009, et investir ses billes dans le S&P 500, aurait obtenu un rendement exceptionnel de 60% à ce jour.

Mais l'essentiel de la philosophie d'investissement de Buffett réside précisément dans le fait que très peu d'investisseurs sont à ce point brillants ou chanceux.

Ceux qui attendent le moment parfait pour acheter des actions risquent de manquer le bateau.

Buffett résumait ainsi la situation dans son texte du NYT: «Si vous attendez le retour des merles, le printemps sera fini.»

D'après CNBC