La Bourse de Toronto a terminé la séance de jeudi sur un gain de 1,2 pour cent, la faiblesse du dollar américain ayant aidé à relever le cours des matières premières, ce qui, en retour, a fait bondir le dollar canadien à son plus haut niveau en plus d'un an.

L'indice composé S&P/TSX du parquet torontois a clôturé en hausse de 134,63 points, à 11 484,51 points.

Le dollar canadien a terminé la journée à 95,04 cents US, soit un gain de 0,91 cent US. Il s'agit de son plus haut niveau de clôture depuis le 29 septembre 2008.

Les progressions du jour sont principalement attribuables à l'affaiblissement du billet vert américain, lequel a convaincu les investisseurs de se réfugier dans les marchés des contrats à terme sur les matières premières.

Le cours de l'or a ainsi affiché un troisième gain quotidien consécutif, terminant à 1056,30 $ US l'once à la Bourse des matières premières de New York, une hausse de 11,90 $ US. Le secteur aurifère torontois a pris 0,6 pour cent.

Le secteur de l'énergie a aussi crû, de 2,9 pour cent, le cours du pétrole brut ayant pris 2,12 $ US pour terminer à 71,69 $ US le baril.

La Bourse de croissance TSXV a pour sa part avancé de 16,36 points à 1306,18 points.

Les investisseurs américains ont passé la plus grande partie de la journée à étudier le début de la nouvelle saison de résultats financiers, dont le coup d'envoi a été donné mercredi, après la fermeture des marchés, par Alcoa. Le géant américain de l'aluminium a surpris avec un bénéfice de 77 millions $ US lié aux mesures de réductions des coûts et à une hausse des ventes de constructeurs automobiles.

«Si nous voyons une série de bons résultats attribuables aux réductions de coûts, alors cela aura un effet à peu près neutre» sur les marchés, a estimé Gareth Watson, directeur des portefeuilles de valeurs canadiennes chez Scotia McLeod.

«Beaucoup de compagnies ont surpassé les attentes le trimestre dernier, mais malheureusement elles n'ont pas réussi à faire mieux au chapitre des revenus. Ce trimestre, si les résultats dévoilés témoignent de hausses de profits et de hausses de revenus, le marché connaîtra probablement une bonne progression.»

Les bourses ont aussi été encouragées jeudi par l'annonce d'un recul du nombre de nouvelles demandes d'assurance-emploi aux États-Unis, lequel a atteint son plus bas niveau depuis le début du mois de janvier. La cadence des mises à pied semble avoir ralenti quelque peu.

Sur Wall Street, la moyenne Dow Jones des valeurs industrielles a avancé de 61,29 points à 9786,87 points, pendant que l'indice élargi S&P 500 a pris 7,90 points à 1065,48 points et que l'indice du Nasdaq, à forte composition technologique, a gagné 13,60 points à 2123,93 points.

Plusieurs grands détaillants américains ont affiché de plus faibles ventes pour le mois de septembre dans leurs magasins ouverts depuis au moins un an, mais certains ont réussi malgré tout à faire mieux que les prévisions des analystes. Puisque les dépenses des consommateurs comptent pour les deux tiers de toute l'activité économique américaine, une amélioration des ventes de détail serait une nouvelle preuve de reprise économique.

Sur le TSX, le secteur des mines et métaux a avancé de 4,3 pour cent, tandis que celui de la finance n'a reculé que de 0,01 pour cent. Les titres des six grandes banques ont tous fléchi, notamment celui de la Banque CIBC [[|ticker sym='T.CM'|]], qui a retraité de 10 cents à 65,71 $.