La Bourse de Toronto a clôturé mercredi pratiquement inchangée par rapport à la veille, les investisseurs s'étant montrés déçus des dernières données sur la croissance économique canadienne, tandis que d'autres s'inquiétaient d'une possible nouvelle contraction du secteur manufacturier aux États-Unis.

L'indice composé S&P/TSX a clôturé la dernière séance du troisième trimestre sur un minuscule recul de 0,03 point, à 11 394,96 points, soutenu par une certaine vigueur des titres des métaux de base. Malgré tout, l'indice de référence a affiché une hausse nette de 9,83 pour cent sur l'ensemble de la période de juillet à septembre.

La performance négative de mercredi a débuté lors de la publication de l'indice des gestionnaires en approvisionnement de Chicago pour le mois de septembre - un instantané de l'activité manufacturière dans le Midwest américain - lequel s'est établi à 46,1 points.

Les économistes attendaient plutôt un indice de 52 points pour faire suite à celui de 50 enregistré au mois d'août. Un indice de 50 points ou plus signale une croissance de l'activité.

«Il semble qu'août a été le mois réconfortant, tandis que septembre a fait un pas en arrière», a observé l'économiste Jennifer Lee, de BMO Marchés des capitaux.

«Toutes les composantes clés ont été négatives (...) la production a reculé, les nouvelles commandes ont reculé, les carnets de commande ont reculé et les stocks ont grimpé.»

Statistique Canada a en outre indiqué mercredi que le produit intérieur brut (PIB) canadien était resté inchangé en juillet, après avoir pris 0,1 pour cent en juin. Les économistes tablaient en moyenne sur une progression de 0,5 pour cent.

«Les PIB de juillet est immensément décevant, et notre prévision de croissance de trois pour cent pour le troisième trimestre semble maintenant plutôt inatteignable», a noté l'économiste en chef de Marchés mondiaux CIBC, Avery Shenfeld.

«Nous allons vraisemblablement réviser cette donnée à la baisse tout dépendant des prochaines données sur le marché de l'emploi, mais nous continuons à attendre de raisonnables perspectives pour le deuxième semestre.»

Le dollar canadien a durement encaissé la publication des données économiques américaines, mais la hausse des cours des matières premières l'a aidé à s'apprécier de 1,28 cent US à 93,4 cents US.

Le secteur torontois de l'énergie a affiché une hausse de 0,27 pour cent, le cours du baril de pétrole brut ayant avancé de 3,90 $ US à 70,61 $ US à la Bourse des matières premières de New York. Les plus récentes données sur les réserves de pétrole américaines ont fait état d'une hausse des stocks, mais aussi d'une progression de la demande pour l'essence.

La Bourse de croissance TSXV a pour sa part gagné 4,90 points à 12777,21 points.

Les marchés new-yorkais ont débuté la séance de mercredi en hausse avec la publication de meilleures données que prévu sur le PIB américain, lequel a affiché un recul de 0,7 pour cent pour le printemps, ce qui semble annoncer la fin de la récession.

L'indice des gestionnaires en approvisionnement de Chicago a cependant lourdement pesé sur la moyenne Dow Jones des valeurs industrielles, laquelle a cédé 29,92 points à 9712,28 points. L'indice élargi S&P 500 a perdu 3,54 points à 1057,07 points, tandis que l'indice composé du Nasdaq, à forte composante technologique, a rendu 1,62 point à 2122,42 points.

À Toronto, le secteur des métaux de base a pris 1,26 pour cent, le cours du cuivre ayant grimpé de 9 cents US à 2,819 $ US la livre. Le secteur aurifère a pour sa part retraité de 0,1 pour cent, malgré un bond de 14,90 $ US à 1009,30 $ US du cours de l'once d'or à New York.

La Bourse de Toronto met fin à un de ses mois les plus volatils de l'année, qui se solde par une avancée nette de près de cinq pour cent.