Les prix du pétrole ont fini en hausse vendredi à New York, le baril signant dans un faible volume d'échanges sa troisième séance d'affilée de progression, revigoré par de bons chiffres de la construction aux Etats-Unis.

Sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de «light sweet crude» pour livraison en août a terminé à 63,56 dollars, progressant de 1,52 dollar par rapport à son cours de clôture de jeudi. A Londres, sur l'InterContinentalExchange, le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en septembre --devenu vendredi le contrat de référence -- est monté de 1,63 dollar à 65,38 dollars.

Le cours du baril, hésitant à l'ouverture, a gagné jusqu'à plus de 3% après la publication de chiffres de la construction aux Etats-Unis qui semblaient indiquer que le pire était passé pour le secteur.

Les mises en chantiers de logements et les permis de construire délivrés aux Etats-Unis ont en effet confirmé en juin leur rebond du mois précédent en augmentant bien plus que prévu par rapport à mai.

Mike Fitzpatrick, de MF Global, a toutefois estimé qu'il était difficile d'expliquer une hausse aussi nette.

«C'est l'été, le volume d'échanges est faible, c'est une protection avant le week-end», a suggéré l'analyste.

La progression a aussi été encouragée par une agitation renouvelée en Iran, suite des troubles intervenus après l'élection présidentielle, a indiqué M. Fitzpatrick.

Passés de 73,50 dollars à moins de 60 dollars en l'espace de deux semaines, les cours du brut ont ainsi repris plus de 4 dollars en trois séances.

Le rebond montre que «les investisseurs ne se tiennent pas à l'écart des actifs plus risqués», selon les analystes de BMO Capital Markets.

«Une réflexion sur les brusques mouvements de balanciers sur le marché du pétrole pousse à y voir un reflet des points de vue contrastés sur le stade où nous en sommes dans la récession, et la distance à laquelle se trouve le bout du tunnel», a expliqué de son côté Phil Flynn, de PFG Best Research.

«Le milieu de l'année attise les espoirs que la fin de la récession soit proche, mais des inquiétudes tenaces sur le chômage continuent de tempérer tout optimisme trop grand», a ajouté l'analyste.

Elément positif pour le marché, les raffineries chinoises ont fonctionné à des rythmes record en juin.

Les prix sont ont été «aidés par l'annonce selon laquelle la production des raffineries chinoises avait touché un nouveau record à la hausse en juin», a ainsi précisé Amrita Sen, de Barclays Capital.