Les Bourses nord-américaines évoluaient en forte hausse lundi à la mi-séance, dopées par des indicateurs meilleurs que prévu aux États-Unis et en Chine, malgré le dépôt de bilan de General Motors.

Vers 12h05, le Dow Jones Industrial Average montait de 2,55% ou 216,65 points, à 8716,98 points. Il n'a plus clôturé au dessus des 8700 points depuis le 8 janvier. Le Nasdaq, à dominante technologique prenait 2,87% ou 50,92 points, à 1825,25 points et l'indice élargi Standard & Poor's 500 2,71% (24,91 points), à 944,05 points.

À Toronto, le S&P TSX gagnait 2,29% ou 237,76 points à 10 607,83 points.

Vendredi, Wall Street avait fini en nette hausse, grâce à un sursaut dans les toutes dernières minutes d'une séance erratique: le Dow Jones avait gagné 1,15%, Nasdaq 1,29% et le SP 500 1,36%.

General Motors, ancien numéro un mondial de l'automobile, a officiellement déposé son bilan lundi devant le tribunal des faillites.

Le groupe «a été incapable de se restructurer sans l'aide de la loi sur les faillites», a jugé Chris Lafakis, de la firme de recherche Economy.com. «Les concessions obtenues en dehors du tribunal vont aider GM à émerger plus rapidement de la faillite, ce qui est possible vu le précédent Chrysler».

La cession des principaux actifs de Chrysler à un entité adossée à Fiat a été approuvée dans la nuit de dimanche à lundi par le juge chargé du dossier, ce qui ouvre la voie à sa sortie du régime des faillites, à condition toutefois que cette décision soit confirmée en appel.

L'action General Motors (+15,12% à 86 cents) sera sortie de la cote avant l'ouverture mardi. Le constructeur, ainsi que l'ancien numéro un mondial de la finance Citigroup (-0,54% à 3,70 dollars), vont être remplacés dans la composition de l'indice Dow Jones à partir du 8 juin par le fabricant de routeurs internet Cisco (+5,42% à 19,44 dollars) et par l'assureur Travelers (+4,70% à 42,57 dollars).

Pour Art Hogan, de Jefferies, «les investisseurs ont le sentiment que la situation économique s'améliore».

En Chine, les deux indices des directeurs d'achats ont montré que la production manufacturière a continué de croître en mai, ce qui a dopé les cours des matières premières et par ricochet les valeurs énergétiques et minières.

Le pétrolier ExxonMobil montait de 2,65% à 71,19 dollars, Chevron de 3,39% à 68,93 dollars, le producteur d'aluminium Alcoa de 7,38% à 9,90 dollars.

Aux États-Unis, l'indice ISM mesurant l'activité dans l'industrie aux États-Unis est remonté à 42,8 points, au dessus des attentes. Et celui mesurant les nouvelles commandes s'est hissé au dessus de 50, reflétant une progression pour la première fois depuis novembe 2007, le mois précédant l'entrée du pays en récession.

Les dépenses de construction aux États-Unis ont augmenté de 0,8% en avril, alors que les analystes tablaient sur une baisse. Signe particulièrement rassurant, les dépenses de construction privée de logements sont reparties à la hausse pour la première fois depuis août.

Les dépenses de consommation des ménages ont connu en avril une légère baisse, de 0,1%, mais moins marquée qu'attendu, et les revenus disponibles des ménages ont connu leur plus forte progression depuis mai 2008.

Le chimiste DuPont bondissait de 4,43% à 29,73 dollars. Il a déposé plainte contre son concurrent allemand BASF, qu'il accuse d'avoir violé l'un de ses brevets relatif à des technologies permettant de produire des semences résistantes aux herbicides.

Le marché obligataire baissait. Le rendement du bon du Trésor à 10 ans progressait à 3,647% contre 3,465% vendredi soir et celui à 30 ans à 4,513% contre 4,338%.