La Bourse de Toronto a enregistré un gain de plus de 100 points pour une deuxième séance consécutive, profitant de la flambée des cours du pétrole brut, lesquels ont atteint leur plus haut niveau en plus de six mois.

Les marchés new-yorkais ont pour leur part rendu les gains réalisés en début de séance pour clôturer en baisse, principalement à cause de la révision à la baisse des prévisions économiques de la Réserve fédérale américaine.

L'indice composite S&P/TSX a grimpé de 131,49 points, soit 1,3 pour cent, pour clôturer à 10 232,44 points. Il avait pris la veille 338 points.

La Bourse de croissance TSXV a avancé de 9,15 points à 1085,64 points.

À New York, la moyenne Dow Jones des valeurs industrielles a retraité de 52,81 points à 8422,04 points. L'indice élargi S&P 500 a abandonné 4,66 points à 903,47 points, tandis que l'indice composite du Nasdaq, à forte composante technologique, a glissé de 6,7 points à 1727,84 points.

Le dollar canadien a pour sa part gagné 1,21 cent US et terminé la séance à 87,69 cents US, son plus haut niveau depuis le début octobre. Le huard a même atteint le cap des 88 cents US en cours de séance.

Les opérateurs canadiens ont aussi bien réagi aux plus récentes données sur l'inflation, laquelle a reculé à 0,4 pour cent le mois dernier, son plus faible niveau en près de 15 ans. Cependant, cette baisse est surtout attribuable aux coûts de l'énergie, et les économistes ne prévoient pas de déflation pour ce qui est de l'ensemble des prix à la consommation.

«L'inflation canadienne est maintenant en recul, et devrait s'immiscer en territoire négatif dans les prochains rapports - même avec la récente remontée des prix de l'essence», a estimé l'économiste Doug Porter, économiste chez BMO Marchés des capitaux.

La Fed a pour sa part indiqué mercredi qu'elle s'attendait maintenant à ce que l'économie américaine recule d'entre 1,3 et 2,0 pour cent cette année. Ses attentes précédentes avançaient plutôt une baisse de 0,5 à 1,3 pour cent.

De plus, la banque centrale américaine prévoit que le taux de chômage pourrait atteindre 9,6 pour cent, comparativement à 8,8 pour cent dans ses prévisions précédentes - ce qui s'était déjà avéré incorrect de toute façon, puisque le taux de chômage a atteint 8,9 pour cent en avril, son plus haut niveau en un quart de siècle.

«Ils disent maintenant que la reprise en soi pourrait ne pas être aussi robuste que ce que les gens le croient», a indiqué Doug Roberts, stratège en investissement chez ChannelCapitalResearch.com à New York.

«Ce qui en ressort vraiment, à mon avis, c'est qu'ils disent que le taux de chômage va être supérieur à ce qu'ils avaient initialement prévu.»

Le secteur torontois de l'énergie a pris un peu plus de deux pour cent, le cours du baril de pétrole ayant grimpé de 1,94 $ US à 62,04 $ US à la Bourse des matières premières de New York, son plus haut niveau depuis le début novembre. Cette hausse est survenue avec la publication de données sur les réserves américaines de brut, qui ont chuté de 2,1 millions de barils la semaine dernière, soit plus que prévu.

À Toronto, l'action de Suncor [[|ticker sym='T.SU'|]] a gagné 1,18 $ à 36,26 $ tandis que celle d'EnCana [[|ticker sym='T.ECA'|]] a pris 65 cents à 62,26 $.

Le cours du lingot d'or a avancé de 10,70 $ US à 937,40 $ US l'once à New York, ce qui a entraîné le secteur aurifère du parquet torontois dans une hausse de près de 4,5 pour cent. L'action de Barrick Gold [[|ticker sym='T.ABX'|]] a gagné 2,20 $ à 41,53 $.

La reprise que connaît la Bourse de Toronto depuis le début mars s'est traduite par une hausse de 39 pour cent pour le secteur des l'énergie et une autre de 114 pour cent pour celui des métaux de base.

Le secteur financier a pris mercredi 0,5 pour cent, l'action de la Financière Manuvie [[|ticker sym='T.MFC'|]] ayant grimpé de 22 cents à 22,42 $, tandis que celle de la Banque Scotia [[|ticker sym='T.BNS'|]] ont grimpé de 55 cents à 36,81 $.