Une solide performance du secteur de la finance a permis à la Bourse de Toronto de clôturer en légère hausse mardi et d'ainsi consolider les importants gains réalisés la veille.

Les marchés new-yorkais ont pour leur part cédé du terrain après que le président de la Réserve fédérale des États-Unis, Ben Bernanke, eut émis des prévisions prudentes quant à l'économie américaine.

«L'action sur les marchés aujourd'hui, qui s'est limitée à quelques flâneries, n'est pas surprenante compte tenu du bond de lundi», a observé Darin Newsom, analyste principal chez DTN à Omaha, au Nebraska.

Le principal indice de la Bourse de Toronto, le S&P/TSX, a avancé de 10,35 points pour terminer à 9880,72, après avoir engrangé lundi 373 points.

Les titres des matières premières ont encaissé le plus dur coup mardi, après avoir mené la charge lundi.

La Bourse de croissance TSXV a avancé de 3,17 points à 1030,36, tandis que le dollar canadien a retraité de 0,19 cent US à 85,03 cents US. Le huard avait atteint lundi, grâce à une hausse de 0,9 cent US, son plus haut niveau depuis le mois de novembre.

À New York, la moyenne Dow Jones des valeurs industrielles a reculé de 16,09 points à 8410,65, après avoir gagné lundi 214 points. L'indice élargi S&P 500 a cédé 3,44 points à 903,8, tandis que l'indice composite du Nasdaq, à forte composante technologique, a retraité de 9,44 points à 1754,12.

Les gains de lundi, attribuables entres autres à des données économiques porteuses d'espoir en provenance des États-Unis et de la Chine, ont prolongé une reprise qui a vu l'indice vedette du parquet torontois prendre environ 30 pour cent depuis le début mars.

M. Bernanke a cependant averti mardi que même lorsque la reprise économique serait entamée, l'activité économique resterait probablement faible et le chômage se maintiendrait à de hauts niveaux.

Les données économiques publiées mardi ont indiqué que l'activité du secteur américain des services s'était moins contractée que prévu le mois dernier, et que ce déclin avait ralenti, un autre signe que le pire est peut-être passé.

«Cela revient à ce que nous disons aux investisseurs depuis un certain temps - en bout de ligne, nous croyons que les cours et les rendements devraient témoigner d'une récession, et non d'une dépression», a noté Paul Vaillancourt, directeur de l'allocation d'actifs chez Franklin Templeton Managed Investment Solutions.

«Je crois que c'est clairement ce dont les données économiques témoignent en ce moment.»

Le secteur torontois de la finance a progressé de 1,7 pour cent, les investisseurs se préparant au dévoilement jeudi des résultats du «test de tension» que le gouvernement américain a fait passer aux plus grandes banques du pays. Selon les analystes, les résultats de ces tests sont déjà largement compris dans les cours du marché, mais certains craignent qu'ils puissent s'avérer pires que prévu et signaler un mal plus sérieux dans l'industrie financière.

«Il y a beaucoup de rumeurs au sujet de l'identité de ceux qui auront besoin de davantage de capitaux - mais je crois que la grande intention du test de tension (...) est de tenter de fournir davantage de transparence», a estimé M. Vaillancourt.

«Et même si les tests de tension ne sont pas parfaits, ils vont aider les investisseurs et calmer une partie de l'incertitude sur les marchés.»

L'action de la Banque de Montréal [[|ticker sym='T.BMO'|]] a gagné 1,77 $ à 42,76 $, tandis que celle de la CIBC [[|ticker sym='T.CM'|]] a pris 1,47 $ à 57,47 $.

Le secteur de l'énergie de la Bourse de Toronto a reculé de 1,5 pour cent, le cours du pétrole brut ayant retraité de 63 cents US à 53,84 $ US le baril à la Bourse des matières premières de New York. L'action d'EnCana [[|ticker sym='T.ECA'|]] a cédé 98 cents à 59,02 $, tandis que celle de Suncor [[|ticker sym='T.SU'|]] a abandonné 48 cents à 32,83 $.

Les titres des métaux de base ont rendu dans l'ensemble 1,9 pour cent, tandis que le secteur aurifère a cédé 0,32 pour cent. Le cours du lingot d'or a grimpé de 2,10 $ US à 904,30 $ US l'once à New York.