Les introductions en Bourse dans le monde se font toujours plus rares, au nombre de 50 pour le premier trimestre 2009, contre 78 trois mois avant, indique le cabinet de conseil Ernst & Young dans une étude publiée mardi.

Au premier trimestre, ces introductions ont représenté un montant de 1,4 milliard de dollars US, contre 2,6 milliards pour le quatrième trimestre 2008.Non seulement les ientrées en Bourse sont moins nombreuses mais seulement deux d'entre elles sont ressorties supérieures à 100 millions, souligne Ernst and Young.

La chute est encore plus brutale sur un an, le premier trimestre 2008 ayant été particulièrement florissant avec 251 introductions en Bourse, soit 41,2 milliards, y compris celle du groupe américain Visa [[|ticker sym='V'|]] (19,7 milliards), la plus grande jamais réalisée dans l'histoire américaine.

Pour Gil Forer, responsable des introductions en Bourse chez Ernst and Young, cité dans l'étude, ces chiffres «révèlent que la crise financière mondiale a un profond impact sur le marché et que la reprise sera beaucoup plus longue à venir que prévu un an avant».

Selon l'étude, les trois premières introductions en Bourse pour 2009 sont l'oeuvre d'une entreprise américaine spécialisée dans la nutrition Mead Johnson Nutrition, d'un groupe minier chinois Real Gold Mining et d'une société saoudienne de télécommunications Etihad Atheeb Telecommunications Company.

Elles représentent à elles seules 75% du total trimestriel en valeur.

Ernst and Young souligne que les pays les plus actifs sont respectivement la Corée du Sud (8 introductions en Bourse), le Japon (7) et la Pologne (6). Au total, les pays émergents ont réalisé 34 des 50 introductions en Bourse du début 2009.

Du côté des secteurs, la haute technologie (9) et les ressources (7) mènent la danse.

L'ensemble de l'année devrait toutefois «rester robuste», relève l'étude, précisant que 37 introductions ont été repoussées ou annulées au premier trimestre contre 85 sur le trimestre précédént.