Les entreprises américaines entrant dans la composition du S&P 500 ont enregistré collectivement une perte nette de 182 milliards de dollars au quatrième trimestre, a-t-on appris lundi auprès de la société qui compile cet indice boursier, Standard and Poor's (S&P).

C'est la première fois depuis 1935, date à laquelle S&P a commencé ses évaluations, que les 500 sociétés composant l'indice sont dans leur ensemble déficitaires. Au total, la perte - encore provisoire - représente 23,03 dollars par action, selon les chiffres actualisés le 13 mars.

De part sa composition très large et sa diversité, l'indice S&P 500 donne l'aperçu le plus précis de la santé des entreprises américaines.

D'après l'agence, sur 486 entreprises ayant publié leurs résultats trimestriels, 28% d'entre elles, soit 138 entreprises, ont essuyé des pertes. Pour 19 d'entre elles, le déficit a égalé ou dépassé 1 milliard de dollars.

Au quatrième trimestre 2007, les composantes de l'indice avait dégagé un bénéfice par action de 7,82 dollars, et celui-ci s'était établi à 9,73 dollars au troisième trimestre 2008.

Au sein du S&P 500, le secteur financier est celui qui a le plus souffert. L'assureur en difficulté AIG, qui a essuyé au quatrième trimestre 61,7 milliards de dollars de pertes, un record pour une entreprise américaine, contribue largement à tirer vers le bas l'ensemble de l'indice.

Sur les trois derniers mois de 2008, le chiffre d'affaires trimestriel enregistré par les sociétés du S&P 500 a quant à lui chuté de 9,12%.

Dans leur fonctionnement quotidien, les entreprises sont également dans le rouge: leur perte opérationnelle globale ressort à 10 cents, contre un bénéfice opérationnel de 15,22 dollars sur la même période un an plus tôt.