L'indice de référence de la Bourse de Toronto a clôturé la semaine sur une note négative, les investisseurs semblant s'être laissé démoraliser par les lourdes pertes d'emploi cumulées aux États-Unis le mois dernier.

Les bourses new-yorkaises ont malgré tout réussi à se hisser en territoire positif dans la dernière demi-heure de transactions.

L'indice composite S&P/TSX du parquet torontois a terminé la séance de vendredi en baisse de 37,7 points, à 7591,47, après que le département américain du Travail eut révélé que l'économie avait cédé 651 000 emplois le mois dernier - légèrement plus que ce qui avait été anticipé -, et que le taux de chômage américain avait grimpé à 8,1 pour cent, par rapport à 7,6 pour cent en janvier.

Le taux de chômage canadien était de son côté de 7,2 pour cent en janvier, mais il pourrait grimper lorsque Statistique Canada dévoilera, vendredi prochain, les données sur la population active pour le mois de février.

«Je ne sais pas si ça aurait pu être vraiment beaucoup plus grave», a affirmé Blair Falconer, gestionnaire de portefeuille chez HSBC Securities.

«C'était un chiffre médiocre et ils ont révisé à la hausse par plus de 100 000 emplois les données des mois de décembre et janvier», a-t-il expliqué.

La moyenne Dow Jones des valeurs industrielles a gagné vendredi 32,5 points à 6626,94. Les données révisées sur les pertes d'emploi aux États-Unis ont atteint 681 000 emplois, pour le mois de décembre, soit plus de 100 000 ou 18 pour cent de plus que ce qu'il avait été rapporté à l'origine. Au mois de janvier, 655 000 emplois ont été perdus, soit 57 000 de plus que ce dont faisaient état les premiers rapports.

L'indice composite Nasdaq a reculé de 5,74 points, à 1293,85, et l'indice de référence S&P 500 a de son côté gagné 0,83 point, à 683,38.

Les problèmes d'Apple ont entraîné le Nasdaq vers le bas, après que les analystes chez JP Morgan eurent récemment abaissé leur prix cible pour la compagnie informatique. L'action d'Apple a chuté de 3,54 $ US vendredi, à 85,30 $ US.

La Bourse de croissance TSXV a reculé de 0,57 point, à 829,12, tandis que le dollar canadien a gagné 0,11 cent US, terminant la séance à 77,73 cents US.

Sur l'ensemble de la semaine, le S&P/TSX a abandonné 531,55 points, soit 6,5 pour cent, renouant ainsi avec des creux atteints pour la dernière fois à l'automne 2003, tandis que le Dow Jones a retraité de 436 points, soit 6,17 pour cent, pour regagner des niveaux touchés pour la dernière fois en 1997.

Les reculs de la semaine ont été provoqués entre autres choses par le dévoilement d'une perte de 62 milliards $ US pour le plus récent trimestre de l'assureur American International Group (AIG), soit la plus importante perte de l'histoire à être enregistrée par une entreprise américaine.

Le sentiment général s'est également abattu vers la fin de la semaine, après que General Motors eut admis dans son rapport annuel publié jeudi que ses vérificateurs comptables avaient soulevé des doutes substantiels quant à sa capacité à poursuivre ses activités. Le constructeur automobile a ainsi précisé qu'il pourrait devoir se placer sous la protection de la loi sur les faillites s'il ne réussissait pas à mettre en place son plan de restructuration.

Par ailleurs, les investisseurs ont été déçus de voir que la Chine n'annonçait pas de nouvelles mesures de relance économique.

Plusieurs analystes estiment en outre que l'espoir qui demeure est peut-être trop mince pour empêcher les marchés boursiers de chuter encore davantage, puisque les investisseurs s'inquiètent de plus en plus des secteurs automobile et financier.

Le secteur financier du parquet torontois a connu une semaine particulièrement misérable, chutant de près de 10 pour cent. Il a perdu 0,47 pour cent vendredi, l'action de CIBC [[|ticker sym='T.CM'|]] ayant reculé de 36 cents, à 36,50 $, tandis que celle de la Banque de Montréal [[|ticker sym='T.BMO'|]] gagnait gagné 32 cents, à 27,48 $.

Le secteur de l'énergie a de son côté connu une hausse de 1,26 pour cent. Le cours du baril de pétrole brut a avancé de 1,91 $ US à 45,52 $ US à la Bourse des matières premières de New York.

Le secteur des métaux de base a gagné 2,4 pour cent, tandis que le secteur aurifère a reculé de 0,7 pour cent. Le cours du lingot d'or à New York, pour livraison en avril, s'est établi à 942,70 $ US, en hausse de 14.90 $ US.