La Bourse de Toronto a clôturé la séance de mardi en baisse, malmenée par les actions du secteur de la finance, et ce, malgré la publication de résultats trimestriels jugés satisfaisants par la Banque de Montréal et la Banque Scotia.

Le S&P/TSX a reculé de 55,89 points, pour terminer à 7631,62, une chute qui vient s'ajouter à celle de cinq pour cent encaissée la veille. L'indice vedette du parquet torontois se situe maintenant à son plus faible niveau depuis l'automne 2003.

Le marché n'a pas beaucoup réagi à l'annonce, largement attendue, de la réduction d'un demi-point de pourcentage du taux d'intérêt directeur de la Banque du Canada, qui tente ainsi de limiter les pires effets d'un ralentissement qui s'avère plus important que prévu.

Selon la banque centrale, les perspectives pour l'économie mondiale ont continué à se détériorer et l'activité est plus faible que prévu dans plusieurs grands pays.

«La nature de la récession aux États-Unis, dont les secteurs de l'automobile et du logement sont fortement déprimés, est particulièrement préoccupante pour le Canada», a noté la banque centrale.

La Bourse de croissance TSXV a cédé 4,17 points à 824,07 points, tandis que le dollar canadien a pris 0,01 cent US à 77,45 cents US.

À New York, la moyenne Dow Jones des valeurs industrielles a clôturé en baisse de 37,27 points à 6726,02. Le Dow Jones avait retraité de quelque 300 points lundi, ce qui l'a ramené sous la barre des 7000 points pour la première fois en plus de 11 ans.

L'indice de référence de Wall Street, le S&P 500, a reculé mardi de 4,49 points à 696,33 points, clôturant ainsi sous le cap des 700 points pour la première fois depuis le 28 octobre 1996.

L'indice composite du Nasdaq, à forte composante technologique, a laissé 1,84 point à 1321,01.

«Vous voyez qu'il pourrait y avoir de très fortes reprises sur ce marché, mais tout ce qu'on entend, c'est 'Oh mon dieu, donnez-moi une reprise pour que je puisse vendre'», a noté Chyanne Fyckes, gestionnaire en chef des investissements pour Stone Asset Management.

«Je crois que grâce aux mathématiques, l'année prochaine sera meilleure parce que les chiffres de cette année vont être très mauvais (...) Ils n'ont pas l'ai bons par rapport à 2007, mais ceux de l'an prochain auront l'air mieux que ceux de cette année.»

Les ventes des grands constructeurs automobiles américains ont continué à reculer en février, celles de Ford ayant chuté de 48 pour cent par rapport à l'année précédente, tandis que celles de Toyota ont retraité de 40 pour cent. Les ventes de General Motors ont plongé de 52,9 pour cent en février.

Au Canada, les ventes de nouveaux véhicules ont reculé de 27,7 pour cent en février par rapport à la même période l'an dernier.

Le secteur des finances de la Bourse de Toronto a cédé trois pour cent après que la Banque Scotia eut dévoilé un bénéfice du premier trimestre en hausse d'un pour cent par rapport à l'année dernière. La Banque de Montréal a quant à elle affiché un profit de 225 millions $, en baisse de 12 pour cent comparativement à la même période un an plus tôt. Les deux institutions n'ont pas touché à leur dividende.

«Je crois qu'en bout de ligne, c'est une des raisons qui permet au banques de rester de bonne valeurs - non seulement elles font de l'argent, mais leur dividende est assez sécuritaire», a noté Mme Fyckes.

Les actions du secteur pétrolier ont tenu bon, le cours du baril de pétrole brut ayant progressé de 1,50 $ US à 41,65 $ US à la Bourse des matières premières de New York.

Le secteur aurifère de la Bourse de Toronto a été le seul à progresser, avançant de 2,75 pour cent. Le cours du lingot d'or a reculé de 26,40 $ US à 913,60 $ US à New York.