Les marchés boursiers nord-américains ont clôturé la journée en baisse marquée, vendredi, les indices témoignant du repli économique qui se poursuit, de nouvelles mises à pied et d'un possible retour du protectionnisme aux États-Unis avec le plan de relance du pays.

À Toronto, l'indice composite S&P/TSX a clôturé la journée en baisse de 67,86 points, à 8694,90, terminant la semaine avec une légère hausse de 67 points. L'indice vedette termine ainsi le mois en baisse de 293 points, ou 3,25 pour cent, conséquence, entre autres, d'un recul de 7,5 pour cent du secteur financier.

Le dollar canadien a cédé 0,22 cent à 81,53 cents US, après que Statistique Canada eut annoncé que le produit intérieur brut (PIB) avait diminué de 0,7 pour cent au mois de novembre, enregistrant des reculs dans presque tous les secteurs.

Le rapport de l'agence a révélé que la chute du PIB avait été causée par les secteurs des industries manufacturières, du commerce de gros, de la construction et de l'immobilier.

Du côté de New York, la moyenne Dow Jones des valeurs industrielles a chuté de 148,15 points, clôturant la séance à 8000,96, après que des données eurent démontré que l'économie américaine avait connu sa pire performance en 25 ans, à la fin de l'an dernier.

Ces chiffres pourraient encore être revus à la baisse au cours des prochains mois, sans compter que plusieurs analystes estiment que l'économie s'est repliée à un rythme encore plus rapide au début de 2009.

L'indice composite Nasdaq a pour sa part perdu 31,42 points, pour clôturer à 1476,42, tandis que l'indice S&P 500 a reculé de 19,26 points, à 825,88.

À Toronto, la Bourse de croissance TSXV s'est quant à elle hissé de 2,09 points, à 882,63.

«Toute cette question de protectionnisme refroidit un peu les marchés boursiers», a affirmé John Johnston, stratège en chef du Harbour Group chez RBC Dominion valeurs mobilières.

«Les politiciens aux États-Unis font face à un important malaise au sein de la population», a-t-il expliqué.

Par ailleurs, le géant japonais de l'électronique, NEC, a indiqué qu'il couperait 20 000 emplois à l'échelle mondiale, imitant un grand nombre d'autres importantes compagnies japonaises qui procèdent à des licenciements dans le but de survivre à la crise.

Le constructeur automobile Honda Motors a quant à lui annoncé qu'il diminuerait sa cible de profits pour 2009 de plus de la moitié, puisque ses bénéfices ont chuté de 90 pour cent au cours du dernier trimestre.

Sur le parquet torontois, le secteur financier a connu un léger recul, alors que l'action de la Banque Nationale a perdu 98 cents, à 34,22 $.

Le secteur a néanmoins terminé la semaine en hausse, encouragé par certaines informations publiées dans les médias à l'effet que les États-Unis envisageraient de créer une banque pour gérer les actifs toxiques des banques américaines.

Le secteur de l'énergie a reculé de 1,3 pour cent, tandis que le cours du baril de pétrole a gagné 24 cents, à New York, terminant la journée à 41,68 $ US. L'action de Petro-Canada baissé de 97 cents, à 26,59 $, et celle d'EnCana a reculé de 62 cents, à 54,571 $.

Le secteur aurifère a quant à lui terminé la journée en légère hausse, le cours de l'once d'or ayant gagné 22,20 $ sur le marché des métaux à New York, à 927,30 $ US.