Le marché de l’habitation demeurera serré dans les mois à venir au Québec alors que le nombre de mises en chantier est en baisse constante, tant du côté des maisons unifamiliales que de celui des logements collectifs, depuis le début de l’année.

Les données du mois de mars de l’Association des professionnels de la construction et de l’habitation du Québec (APCHQ) font état de 3981 habitations, soit un recul global de 9 % par rapport à mars 2021.

Il s’agit d’un quatrième mois consécutif de baisse et, pour les trois premiers mois de 2021, d’un repli de 21 % par rapport au premier trimestre de l’an dernier.

Le directeur du service économique de l’APCHQ, Paul Cardinal, fait valoir que « le rythme record du premier trimestre de 2021 était insoutenable étant donné la hausse marquée des coûts de construction, les problèmes d’approvisionnement et le manque main-d’œuvre », des problèmes qui affectent la quasi-totalité des secteurs économiques.

Dans le détail, ce sont surtout les maisons unifamiliales qui ont connu la plus importante baisse, soit 33 %, avec 484 fondations coulées durant le mois. Le nombre de logements collectifs mis en chantier a atteint 3497, soit un recul beaucoup moins important de 5 %.

Sur le plan régional, trois des six régions métropolitaines de recensement de la province ont cependant enregistré des hausses de la construction résidentielle le mois dernier. Celle de Gatineau a connu un bond marqué, avec une augmentation de 186 % par rapport à mars 2021, soit un total de 581 logements.

Québec et Saguenay ont également fait mentir la tendance baissière, avec des hausses, respectivement, de 54 % et de 31 % du nombre de mises en chantier.

À l’inverse, les baisses les plus importantes sont survenues dans les régions de Sherbrooke et de Trois-Rivières, atteignant 71 % dans les deux cas.

À Montréal, le recul est de 23 %, mais cette baisse a un impact beaucoup plus important sur les chiffres globaux étant donné le nombre beaucoup plus important d’habitations unifamiliales et collectives.

Les plus petits centres urbains, soit ceux comptant entre 10 000 et 100 000 habitants, ont encaissé de leur côté un repli de 28 %.