(Toronto) Le bien-être financier des travailleurs canadiens a diminué au cours de la dernière année, la détresse augmentant pour ceux qui éprouvent le plus de difficultés financières, selon une nouvelle étude.

Le nombre de travailleurs canadiens vivant d’un chèque de paie à l’autre a augmenté de 26 % en 2022, par rapport à l’année dernière, selon les conclusions de l’étude, qui regroupe l’enquête annuelle de l’Institut national de la paie et l’analyse du Laboratoire canadien sur le bien-être financier.

Une partie de l’analyse publiée mardi comprenait un examen des trois « grappes » financières dans lesquelles se situent les Canadiens – ceux qui sont à l’aise financièrement, ceux qui se débrouillent et ceux qui sont stressés financièrement – et a montré que l’écart s’était creusé entre ceux qui s’adaptent et ceux qui sont stressés.

Même si l’analyse a révélé que les personnes dont le revenu du ménage était plus faible étaient plus susceptibles d’appartenir à la catégorie stressée, 41 % des personnes de cette grappe ont déclaré un revenu familial annuel supérieur à 100 000 $.

De plus, les gens du groupe stressé vivaient plus près de leurs limites, 91 % d’entre eux dépensant tout ou plus que leur salaire net, contre 82 % l’année dernière.

L’étude a également révélé que le nombre de Canadiens employés dépensant plus que leur salaire net était au niveau le plus élevé jamais signalé dans l’enquête, soit 11 %.

Pendant ce temps, les niveaux d’endettement ont augmenté dans tous les groupes, 27 % d’entre eux signalant une augmentation par rapport à 17 % l’an dernier. Le nombre de travailleurs canadiens ayant une dette de carte de crédit a grimpé en flèche pour atteindre 42 %, contre 29 % en 2021.

Aux yeux du président de l’Institut national de la paie, Peter Tzanetakis, les données signalent que les choses vont probablement devenir encore plus difficiles pour davantage de personnes dans un avenir proche.