La fermeture hâtive des stations de ski au début de la pandémie, en mars 2020, avait frustré bien des détenteurs d’abonnements de saison. Ceux qui fréquentaient Tremblant pourraient recevoir une compensation financière.

La Cour d’appel vient d’autoriser une action collective contre le centre de villégiature aux 102 pistes.

Le skieur Barry Nashen, qui agit comme représentant du groupe, réclame un remboursement proportionnel au nombre de jours dont il a été privé de glisse par rapport au calendrier annoncé de 113 jours. Cela représente environ 150 $. Il demande aussi des dommages punitifs de 100 $ en raison du non-respect du contrat de service, ce qui viole, plaide-t-il, la Loi sur la protection du consommateur.

Au printemps 2020, Québec avait décrété la fermeture des montagnes de ski à compter du 15 mars. Les abonnements de saison vendus à Tremblant permettaient, cette année-là, d’accéder à la montagne jusqu’au 19 avril.

Barry Nashen avait demandé un remboursement en argent pour les jours inutilisés, ce qui lui avait été refusé. Le propriétaire de la station, Alterra Mountain Company, lui avait plutôt accordé un crédit de 50 $ pouvant être appliqué sur le renouvellement de son abonnement la saison suivante.

L’action collective regroupe tous les consommateurs ayant acheté un abonnement de ski « Tonik » 2019-2020 pour le mont Tremblant, y compris les personnes qui se sont procuré le « Forfait de privilèges » donnant droit à des chocolats chauds et des rabais. Tout skieur qui correspond à cette définition fait automatiquement partie de l’action sans avoir à se manifester.

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En première instance, la juge Chantal Corriveau avait rejeté la demande notamment parce que les 113 jours de glisse annoncés ne sont pas « une garantie », mais un « maximum », avait-elle justifié. De plus, le consommateur est clairement informé en achetant un abonnement de saison que celui-ci est non remboursable, « peu importe la raison », à moins de souscrire à une assurance annulation.

Or, la Cour d’appel est d’avis que la magistrate a imposé à Barry Nashen « un seuil de preuves trop élevé au stade de l’autorisation » en plus d’avoir « analysé une preuve incomplète et contradictoire de façon plus que sommaire » pour en tirer des conclusions « prématurées ».

L’action collective est pilotée par l’avocat Joey Zukran, du cabinet LPC, à Montréal.

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