(New York) L’application de courtage Robinhood, particulièrement prisée par les courtiers amateurs et au centre de la frénésie pour des actions comme GameStop, s’est vigoureusement défendue jeudi face à des poursuites de l’État du Massachusetts qui veut lui révoquer sa licence.

« La tentative de la part de la division des valeurs mobilières du Massachusetts d’empêcher ses résidants de choisir comment ils investissent est élitiste et va à l’encontre de tout ce que nous défendons », a affirmé Robinhood dans un blogue.

Le courtier en ligne indique avoir déposé une plainte devant un tribunal de cet État pour contrer l’action de la Division des valeurs mobilières qui cherche un arrêt administratif d’activité.

Les régulateurs du Massachusetts estiment que l’application encourage des investisseurs inexpérimentés à faire des paris risqués.

L’entreprise avait été vilipendée au début de l’année par de nombreux utilisateurs, mais aussi par des élus pour avoir facilité la fièvre spéculative sur les titres de plusieurs sociétés ciblées puis d’avoir limité les achats de ces actions pour freiner la spéculation.

« Nous ne pensons pas que nos clients sont naïfs comme le dit la division des valeurs mobilières du Massachusetts », affirme l’application de courtage dirigée par Vlad Tenev.

« Afficher une liste d’entreprises dans un certain secteur ce n’est pas faire une recommandation (NDLR : à l’achat ou à la vente). Donner aux gens des informations sur le mouvement des actions qu’ils possèdent ou surveillent, ce n’est pas une recommandation », ajoute le groupe.

Le groupe a recensé plus d’une quarantaine de plaintes en nom collectif ainsi que trois plaintes individuelles à son encontre autour de cet accès de fièvre spéculative à Wall Street.

Un mouvement de panique s’était emparé de la Bourse new-yorkaise quand une armée d’investisseurs amateurs, échangeant notamment sur un forum du site Reddit, avait investi massivement dans plusieurs compagnies à la santé financière chancelante, dont la chaîne de magasins de jeux vidéo GameStop.

Ils voulaient notamment donner tort à de grands fonds spéculatifs, qui avaient misé sur un effondrement boursier de ces entreprises.