Votre patrimoine a peut-être besoin d’une police d’assurance.

Le confinement a visiblement inspiré E.B. Tucker, administrateur de Midas Capital Partners, une boîte de consultants des marchés de capitaux et passionné du métal jaune depuis presque 20 ans. Il a rédigé en 23 jours le livre Why Gold ? Why Now ?, offert sur Amazon.

L’ouvrage est frais sorti de l’imprimerie. Il fait référence à des évènements survenus pas plus tard qu’en mai dernier.

Selon la thèse défendue par l’auteur, les gouvernements du monde entier ont perdu le contrôle des finances publiques. La machine à billets s’emballe. Monsieur et madame Tout-le-Monde doivent craindre pour leurs épargnes, car l’argent de papier risque fort de ne plus valoir grand-chose avant longtemps.

Oiseau de malheur, Tucker écrit : « Pour être utilisée comme moyen de paiement, une monnaie doit donner aux travailleurs la possibilité d’en mettre de côté en toute confiance. Cette épargne se transforme ensuite en capital alimentant l’investissement et par ricochet la croissance économique. La quantité et l’intégrité de notre argent aujourd’hui sont en cause. Lorsque des milliers de milliards de dollars apparaissent le temps d’un clic sur un clavier, il n’y a aucune incitation aux économies. »

Le financier devenu écrivain fait ainsi référence aux plans de sauvetage concoctés en vitesse par les gouvernements pour contrer la mise sur pause de l’économie lors de la première phase de la pandémie de COVID-19 ce printemps.

Tucker évalue à 12 000 milliards la valeur des stimuli mis en place dans le monde au cours des six premiers mois de l’année, l’équivalent de 13 % du produit intérieur brut mondial, a-t-il calculé.

Ces 12 suivis de 12 zéros de dollars font craindre le pire à celui qui agit comme administrateur au conseil de la société boursière de redevances aurifères Mattela (MTA).

Politique monétaire-fiction

Pessimiste, M. Tucker se met à imaginer la suite. L’ouvrage donne dans la politique monétaire-fiction, et ce n’est pas pour notre déplaisir. Aura-t-il raison ? Bien malin qui peut répondre.

Ainsi, selon lui, les taux d’intérêt négatifs deviendront réalité aux États-Unis. Ce n’est plus une question de « si », mais de « quand ». Pire, la spirale de l’endettement des États ne s’arrêtera pas à cette étape.

Le jour n’est pas loin, avance l’Américain, où la Réserve fédérale (Fed) rachètera toutes les obligations émises par le gouvernement américain. Point à la ligne. Des langues sales diront que c’est déjà pratiquement le cas.

À quand les obligations perpétuelles à 0 % ?

Mais Tucker, l’impertinent, en rajoute une couche. Ces obligations à 0 % d’intérêt seront perpétuelles. Le Trésor emprunte, la Fed finance et la vie continue. Les autorités monétaires vont même trouver un acronyme à ces obligations perpétuelles : au revoir QE (assouplissement quantitatif), bienvenue MMT (théorie monétaire moderne).

Il est plus facile pour les gouvernements d’imprimer de l’argent que d’extraire des onces d’or. Dans les circonstances, demande le financier, lequel a plus de chances de prendre de la valeur à l’avenir ?

Tucker : « L’or ne dépend pas d’une tierce partie pour sa valeur. Les obligations dépendent d’un emprunteur pour payer les intérêts, les actions dépendent des entreprises pour générer des bénéfices, les appartements dépendent des locataires pour payer le loyer. L’or ne dépend de rien. Cela le rend unique parmi toutes les autres catégories d’actifs. Dans les prochaines années, cette caractéristique aura une valeur inestimable. »

L’or agit comme une police d’assurance contre la dévaluation du patrimoine. Et c’est avant l’incendie qu’il faut se procurer de l’assurance, rappelle l’auteur.

Dans le cas qui nous occupe, le brasier, ce sera les taux négatifs ou, pire, la MMT.

Après avoir démontré l’urgence de se diversifier dans l’or, Tucker consacre la seconde partie de l’ouvrage à décortiquer les diverses façons d’investir dans le métal jaune. C’est fort instructif pour tous ceux qui sont attirés par ce qui brille.

Lingots, pièces d’or, pièces de collection, fonds négociés en Bourse adossés ou non à des lingots, actions de sociétés minières, tout y passe.

Saviez-vous qu’il existe seulement 14 pièces d’or du 20 $US Double Eagle Saint-Gaudens de 1933 en circulation ? Chacune vaut une fortune. L’une d’elles s’est vendue un peu moins de 8 millions US aux enchères chez Sotheby’s en 2002, apprend-on en lisant Why Gold ? Why Now ?.

« La richesse n’est pas l’apanage des milliardaires. C’est ce qui vous reste quand vous dépensez moins que vous gagnez. C’est le principal. C’est le résultat d’un travail acharné et de sacrifices », souligne E.B. Tucker.

Allez-vous courir le risque de tout perdre ?

IMAGE TIRÉE D'AMAZON.COM

Why Gold ? Why Now ?, d'E.B. Tucke

Why Gold ? Why Now ? E.B. Tucker
Offert en livre électronique chez Amazon et Apple