Chaque dimanche, nous braquons les projecteurs sur des éléments de l’actualité financière et boursière qui peuvent être utiles à l’investisseur, mais qui pourraient être passés sous le radar.

L’annonce cette semaine de l’acquisition par Dollarama d’une participation majoritaire dans le détaillant latino-américain Dollarcity met la table pour la prochaine ère de croissance de l’entreprise montréalaise.

C’est dans ces termes que le gestionnaire de portefeuille Charles Marleau, de la firme montréalaise Gestion Palos, parle de la transaction dans sa lettre financière hebdomadaire.

« Ça offre un vecteur de croissance dans les marchés émergents. L’impact sera assez significatif. C’est le début de quelque chose d’énorme. Plus Dollarama prendra d’expansion, plus l’entreprise augmentera son pouvoir d’achat, ce qui contribuera à bonifier ses marges de profit. »

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Un repli stratégique modéré du marché boursier est justifié en juillet, affirme Dominique Lapointe, chez Valeurs mobilières Banque Laurentienne.

Dans un rapport publié jeudi, l’économiste adopte une attitude plutôt défensive favorisant les secteurs des services publics, des télécommunications et de la consommation courante en Amérique du Nord. Pour le Canada, il privilégie également le secteur des technologies, alors qu’aux États-Unis, il ajoute le secteur des soins de santé.

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Canaccord a lancé mardi sa couverture officielle de Stingray en recommandant l’achat de l’action du fournisseur montréalais de services musicaux. L’analyste Matthew Lee souligne que le titre a reculé de près de 40 % depuis l’annonce de l’achat de stations de radio au pays il y a un an. « Cette baisse reflète une mauvaise compréhension par les investisseurs de la stratégie liée à l’acquisition de ces actifs. Si la direction démontre sa capacité d’exécution, l’action va rebondir. »

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L’action de Transat a glissé cette semaine sous la barre des 13 $, c’est-à-dire sous le prix offert par Air Canada. Le risque est à la baisse maintenant que le Groupe Mach a jeté l’éponge. Le titre du voyagiste n’est plus soutenu par une proposition supérieure. Un escompte lié au risque de voir les autorités bloquer la transaction peut s’appliquer.

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La Financière Banque Nationale a amorcé jeudi sa couverture des activités du franchiseur montréalais MTY en suggérant de patienter avant d’acheter le titre. Il y a plusieurs défis à relever, selon l’analyste Vishal Shreedhar, notamment celui d’améliorer le rendement sur le capital investi et la prévisibilité des bénéfices. « À moyen terme toutefois, si la direction parvient à exécuter sa stratégie avec succès, le potentiel d’appréciation du titre est significatif. »

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« Momentum », quand tu nous tiens… Inscrite en Bourse en mars avec un prix initial fixé à 16 $, l’action de l’entreprise montréalaise Lightspeed a grimpé à plus de 43 $ vendredi matin. Les investisseurs ne voient assurément pas les évaluations du même œil selon les titres et les secteurs.

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La BMO a recommandé mardi la vente des actions de Domtar. « Les fondamentaux des activités principales de Domtar s’érodent. La direction doit améliorer la performance de sa division de produits de soins personnels et je soupçonne que Domtar abandonnera ultimement ces activités », souligne l’analyste Mark Wilde.

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Un plancher semble finalement s’être formé sous le titre de SNC-Lavalin, dit Frédéric Bastien, de la firme Raymond James, dans une note publiée cette semaine. Rien ne laisse toutefois anticiper, selon lui, un rebond soutenu. Le nouveau patron a une tâche herculéenne devant lui, souligne-t-il. « Tant que l’entreprise n’apaisera pas certaines de nos inquiétudes, sinon toutes nos inquiétudes, je ne vois aucune raison d’être acheteur de ce titre. »

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« Les valorisations sont de nouveau à des niveaux élevés, en particulier aux États-Unis. Pourtant, les attentes bénéficiaires continuent d’être révisées à la baisse de manière constante depuis le début de l’année », peut-on lire dans le rapport mensuel de juillet de Mirabaud à propos de sa stratégie d’investissement.

« L’impact des tensions commerciales et géopolitiques est de plus en plus visible sur le niveau du commerce mondial, sur la confiance du secteur manufacturier et sur le sentiment des consommateurs. Fin juin, les différents indicateurs avancés ont atteint leurs plus bas niveaux de l’année. Nous continuons de privilégier les sociétés à haut dividende et les secteurs défensifs, tels que l’alimentaire et les pharmaceutiques. »

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Brault et Martineau (BMTC) est un titre québécois ayant touché cette semaine son plus bas niveau depuis un an, alors que Héroux-Devtek, Air Canada et Lightspeed ont atteint de nouveaux sommets.